Législatives en Arménie: pas de changement d'attitude sur le Haut-Karabakh

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MOSCOU, 15 mai - RIA Novosti. Les résultats des dernières législatives en Arménie ne se répercuteront pas sur l'attitude des autorités face au règlement dans le Haut-Karabakh, a déclaré le ministre arménien de la Justice David Aroutiounian lors d'un duplex Erevan-Moscou organisé mardi par RIA Novosti.

M. Aroutiounian est membre du Parti républicain, qui vient de remporter les élections parlementaires en Arménie.

"L'attitude de l'Arménie face au problème du Haut-Karabakh n'a pas changé tout au long de ces dernières années et ne changera pas. Nous sommes très pragmatiques sur cette question, mais il y a là tout de même une certaine limite que nous ne pouvons tout simplement pas dépasser", a indiqué le ministre.

Et d'ajouter que l'Arménie se rend très bien compte qu'aucune partie au conflit ne peut remporter une victoire explicite dans la solution du problème du Haut-Karabakh.

"Nous comprenons que des compromis réciproques sont indispensables, mais ces compromis ne peuvent pas, à notre avis, remettre en cause le droit à l'autodétermination ni porter atteinte à l'indépendance de l'Etat", a poursuivi le ministre.

Evoquant les relations entre la Russie et l'Arménie, M. Aroutiounian a souligné que la coopération entre les deux Etats resterait aussi étroite qu'avant les élections à l'Assemblée nationale (parlement).

"Nous ne supposons même pas que des changements quelconques soient possibles dans nos relations avec la Russie", a indiqué le ministre arménien de la Justice.

Quoi qu'il en soit, M. Aroutiounian a signalé certains problèmes dans les relations arméno-russes, y compris celui de l'accord bilatéral "Biens d'Etat contre dette".

"Malheureusement, ce projet fort intéressant qui avait un immense potentiel en soi a été gaspillé en quelques années sans donner le résultat espéré. Et ce, parce que toutes les entreprises qui avaient une importance stratégique pour l'économie arménienne ne fonctionnaient toujours pas", a estimé le ministre.

M. Aroutiounian a également abordé le problème de la xénophobie en Russie. "Et bien que nous sachions qu'il n'affecte pas seulement les Arméniens, cela provoque une réaction extrêmement douloureuse en Arménie", a-t-il poursuivi.

"Mais malgré ces points négatifs, le dernier sondage d'opinion sur l'attitude des Arméniens envers les Russes montre que 84% de la population a une disposition exceptionnellement chaleureuse à l'égard de la Russie et la ferme détermination de poursuivre la coopération avec l'Etat russe", a avancé en conclusion M. Aroutiounian.

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