"L'une des tâches essentielles dans nos relations bilatérales consiste notamment à minimiser nos divergences. Sur le problème du Kosovo, cela ne s'est pas produit aujourd'hui, mais nous avons mieux compris nos prises de position", a indiqué le chef de la diplomatie russe à l'issue des négociations avec son homologue américaine.
Cela dit, Sergueï Lavrov a souligné que l'attitude adoptée par la Russie sur la question du Kosovo reposait invariablement sur le droit international, la Charte de l'Organisation des Nations Unies et la Déclaration de Rome de 2002 quand le Conseil conjoint permanent (CCP) Russie-OTAN a été créé. Ladite déclaration a confirmé l'engagement de tous les Etats membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord et de la Fédération de Russie à respecter leurs propres engagements dans le cadre du droit international.
"Notre prise de position s'appuie aussi sur la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
Quoi qu'il en soit, a-t-il reconnu, les positions de la Russie et des Etats-Unis sur le règlement au Kosovo divergent.
"Les Etats-Unis sont toujours persuadés qu'il n'y a pas d'autre voie de règlement au Kosovo que celle de la mise en oeuvre du Plan Ahtisaari. Quant à la Russie, elle est parfaitement convaincue qu'il n'y a pas d'autre voie de règlement kosovar que la poursuite des négociations entre Pristina et Belgrade", a relevé Sergueï Lavrov.
Il a insisté une fois de plus sur la nécessité d'oeuvrer au rapprochement des positions du Kosovo et de Belgrade et d'essayer de trouver une solution qui arrange les deux parties.
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a déclaré, pour sa part, lors de cette même conférence de presse, que Washington considérait le plan Ahtisaari comme une bonne base pour la progression ultérieure dans le règlement kosovar.
"A l'heure actuelle, nous travaillons avec les membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU pour pouvoir aller de l'avant dans la solution de ce problème", a dit Condoleezza Rice.