Elections présidentielles au Liban: Washington rejette toute possibilité de report

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DAMAS, 16 mai - RIA Novosti. Les futures élections présidentielles au Liban doivent se tenir comme prévu, conformément à la Constitution, a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat adjoint américain pour le Proche-Orient, David Welch, à l'issue d'une rencontre mercredi avec le premier ministre libanais Fouad Siniora.

Le thème de l'élection d'un nouveau chef de l'Etat libanais s'est trouvé au centre des entretiens de M. Welch avec des politiques libanais, appartenant majoritairement à la coalition progouvernementale du "14 mars", à cause de la menace d'un report de la présidentielle, vu la crise actuelle dans le pays.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a appelé Fouad Siniora pour exprimer le total soutien des Etats-Unis à son gouvernement et ce, malgré le fait que la nombreuse opposition libanaise ne le considère plus comme légitime, après le départ de son cabinet de tous les ministres représentants de l'une des confessions du pays, a indiqué M. Welch.

"Nous soutenons l'organisation au Liban d'élections présidentielles libres, car les Libanais reçoivent ainsi une chance unique d'élire pour la première fois depuis de très longues années leur président sans ingérence extérieure", a indiqué le diplomate américain, faisant allusion au fait que l'actuel président libanais Emile Lahoud avait réussi à proroger d'encore trois ans son mandat grâce aux pressions de la Syrie.

Pour cette raison, et tout particulièrement après l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri, les Etats-Unis ont rompu leurs contacts avec M. Lahoud. Qui plus est, l'administration américaine l'a considéré comme indirectement impliqué dans cet incident.

Le mandat présidentiel d'Emile Lahoud expire fin novembre prochain. Le parlement libanais a fixé au 25 septembre sa séance plénière consacrée à l'élection d'un nouveau président du pays. Néanmoins, les partis chiites Amal et Hezbollah ont menacé de boycotter cette séance parlementaire si d'ici là les forces politiques adverses au Liban ne trouvaient pas une candidature de compromis au poste de président du pays.

David Welch a eu à l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth une rencontre avec le général Michel Aoun, leader du Courant patriotique libre (CPL), qui est l'un des candidats les plus probables à la présidence libanaise.

Michel Aoun bénéficie du plus solide soutien de la communauté chrétienne du pays, et, selon la Constitution du Liban, seul un chrétien maronite peut être élu chef de l'Etat. Pourtant, la majorité progouvernementale au parlement libanais n'apprécie pas du tout l'alliance du général Aoun avec les partis d'opposition, bien que l'opposition libanaise elle-même ne le considère pas comme son candidat à la présidence.

Ainsi, le mouvement Hezbollah a annoncé avoir une autre candidature bien qu'il considère toujours Michel Aoun comme un "sérieux candidat" au poste présidentiel.

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