La Russie "gaspille" son potentiel de refrènement de l'inflation (ministre des Finances)

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MOSCOU, 16 mai - RIA Novosti. La Russie est en train de gaspiller son potentiel de refrènement de l'inflation accumulé au premier trimestre de l'année en cours, a estimé le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine.

"Je m'abstiendrai de faire des prévisions définitives (sur l'inflation en mai), mais les résultats d'avril montrent que nous avons commencé à gaspiller le potentiel (de refrènement de l'inflation)", a-t-il déclaré lors d'une conférence devant les élèves de la Grande école d'Economie mercredi à Moscou.

Le ministre a rappelé qu'une "très bonne réserve de solidité" avait été accumulée entre janvier et mars.

Selon M. Koudrine, l'inflation russe s'est élevée en janvier à 1,7% (2,4% en janvier 2006), en février à 1,1% (1,7% en février 2006), en mars à 0,6% (0,8% en mars 2006).

"Mais en avril nous constatons un dérapage notable", de 0,6% contre 0,4% en avril 2006, a indiqué le ministre rappelant qu'en mai 2006 l'inflation s'était chiffrée à 0,5%.

Analysant les raisons de ce dépassement notable par rapport aux indices de l'année dernière, le ministre a cité les dépenses publiques élevées, l'arrivée massive de capitaux dans le pays et celle de devises suite au maintien des hauts cours pétroliers.

En mai 2007, on constate l'accroissement le plus substantiel de la masse monétaire dans le pays depuis 2002. Au cours des quatre premiers mois de l'année, la Russie a en fait rempli "son programme semestriel d'accroissement des réserves de change", a indiqué le ministre russe des Finances.

Si, pour l'ensemble de l'année, l'accroissement des réserves de change russes est prévu à hauteur de 121,5 milliards de dollars, au 1er mai, leur accroissement était déjà estimé à 65,4 milliards de dollars, a-t-il poursuivi.

Selon M. Koudrine, le gouvernement tente, au moyen du Fonds de stabilisation (qui accumule les surprofits pétroliers) et de la Banque centrale, de s'en tenir au moins aux indices d'inflation de l'année dernière, "mais ne le peut pas pour l'instant".

Le ministre a aussi attiré l'attention sur le fait que l'inflation s'accélère dans la seconde partie de l'année, à l'exception des mois d'été marqués par une baisse des prix des fruits et des légumes.

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