Politique de la nouvelle direction française: les pronostics des experts russes divergent

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Les pronostics des experts russes quant à la future politique intérieure et extérieure française sous la présidence de Nicolas Sarkozy, assisté par le nouveau premier ministre François Fillon, divergent.
MOSCOU, 17 mai - RIA Novosti. Les pronostics des experts russes quant à la future politique intérieure et extérieure française sous la présidence de Nicolas Sarkozy, assisté par le nouveau premier ministre François Fillon, divergent.

A la nomination de François Fillon au poste de premier ministre, on ne doit sans doute pas s'attendre à de brusques changements dans la politique extérieure de France, a déclaré jeudi à RIA Novosti le directeur de l'Institut d'analyse et d'évaluations stratégiques Alexandre Konovalov.

"A mon avis, la nomination de François Fillon n'a rien d'inattendu en soi. Aussi aucun choc (dans la politique extérieure française) n'est-il sans doute pas à craindre. Par contre, dans la vie politique intérieure en France, le patronage social va certes diminuer", a estimé l'expert.

Et d'ajouter que sous Sarkozy et Fillon, les immigrés en France auront beaucoup plus d'obligations qu'aujourd'hui.

"Il leur sera notamment plus difficile de s'installer en France et de vivre avec une allocation, a continué Alexandre Konovalov. Il sera plus difficile d'y venir à ceux qui ont pu le faire facilement autrefois et vivre pendant des années entières en touchant une allocation".

Le directeur du Centre "Union européenne - Europe de l'Est" Viktor Mironenko s'est dit d'accord lui aussi que la nomination de François Fillon au poste de premier ministre était facile à prévoir. "Je n'ignore pas que cet homme est très proche du nouveau président, et on comprend bien le désir de Nicolas Sarkozy d'avoir à ses côtés un compagnon d'idée", a-t-il dit.

Quoi qu'il en soit, Viktor Mironenko a avancé qu'avec l'arrivée au pouvoir de l'alliance Sarkozy-Fillon, la politique extérieure de la République française connaîtrait de sérieux changements.

"Je pense qu'il ne serait pratiquement plus possible d'établir à l'avenir des relations pareilles à celles qui se sont antérieurement organisées entre Silvio Berlusconi, Jacques Chirac, Gerhard Schröder et Vladimir Poutine. A en juger d'après les premières déclarations de Nicolas Sarkozy hier lors de sa cérémonie d'investiture, c'est un politique suffisamment pragmatique, orienté davantage vers la solidarité atlantique", a supposé Viktor Mironenko.

Répondant à la question de savoir comment les relations entre la France et la Russie se développeront à l'avenir, l'expert a dit que l'on ne pourrait en faire les premières suppositions qu'à l'issue du sommet Russie-Union européenne qui démarre jeudi à Samara (ville sur les bords de la Volga).

Pour sa part, Alexandre Konovalov a déclaré ne pas s'attendre à un revirement "proaméricain" dans la politique de la France, bien qu'il ait admis que Nicolas Sarkozy avait manifestement davantage de sympathie pour les Etats-Unis que Jacques Chirac n'en avait.

"Cette politique restera toujours profrançaise", s'est-il dit persuadé.

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