Le secrétaire général de l'organisation arabe, Amr Moussa, a condamné mardi au Caire les déclarations israéliennes à l'issue d'une réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents.
"Le Conseil de la Ligue arabe a condamné les derniers événements dans la zone du conflit et l'agression militaire continue d'Israël contre la bande de Gaza. Il a mis en garde les parties contre l'escalade ultérieure de la situation dans la région, a fait savoir M. Moussa. Le conseil a également condamné les récentes déclarations des dirigeants israéliens sur une éventuelle élimination de dirigeants palestiniens, notamment du premier ministre de l'Autorité palestinienne et du chef du Bureau politique du Hamas, en les qualifiant de terrorisme d'Etat".
Les pays arabes ont exhorté toutes les organisations internationales et en premier lieu l'Organisation des Nations unies à influer "sur cette dangereuse évolution de la situation et à faire revenir le processus dans le cadre du droit international", a indiqué le secrétaire général de la Ligue arabe. Le Conseil de la Ligue arabe a aussi décidé d'exiger du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il s'oppose fermement à l'agression israélienne dans les territoires palestiniens.
A l'heure qu'il est, Israël est en train de mener dans la bande de Gaza une opération militaire massive contre les structures du Hamas. L'Etat hébreu a renoncé au cessez-le-feu avec les Palestiniens qui était en vigueur depuis la fin de l'année dernière après d'intenses tirs de roquettes contre la ville israélienne de Sdérot depuis les territoires palestiniens.
En une semaine de pilonnages, les commandos palestiniens ont tiré sur Sdérot et ses environs plus de 130 roquettes Qassam. Selon les sources israéliennes, quelque 150 personnes en ont souffert, bien que la plupart d'entre ces gens n'aient pas été traumatisés physiquement, ils ont éprouvé un puissant choc psychologique.
Dès que les tirs de roquettes ont commencé, le gouvernement israélien a déclaré abandonner sa politique "de retenue" dans la bande de Gaza et a entériné un plan d'opérations contre les commandos et les leaders des groupes palestiniens radicaux. En outre, Israël a déclaré son intention de revenir à la politique de "liquidations ponctuelles" de leaders palestiniens radicaux.
