Construction démontable à un étage, le centre de presse est en mesure de recevoir simultanément 4.700 journalistes venus des quatre coins du monde. Un millier de postes de travail sont aménagés à l'étage pour les correspondants.
Les journalistes vivant hors de Kühlungsborn ont le plus grand mal à gagner le centre de presse, car les autoroutes reliant cette station balnéaire à la plus grande ville de la région, Rostock, sont fermées.
Pour atteindre Heiligendamm, lieu du sommet du G8, un laissez-passer spécial est de rigueur. Ce document a été délivré d'avance à tous les habitants de la ville, dont les enfants. Ceux qui ont des parents vivant dans d'autres localités ne pourront pas les recevoir durant le sommet. Le seul moyen de gagner Heiligendamm est de prendre un train, tendrement surnommé "Molly", qui part de Kühlungsborn. Avant d'y monter, les journalistes, de même que les personnes chargées de l'organisation du sommet, doivent subir un contrôle minutieux. Le train part toutes les 45 à 60 minutes, de 6h00 à 21h00 (heure locale). La ligne est desservie par deux convois, l'un pouvant transporter 400 personnes, l'autre 80. Le voyage n'est pas long: 10 à 15 minutes tout au plus.
Dans l'après-midi, les journalistes sont invités à la cérémonie d'ouverture officielle du centre de presse.
Entre-temps, des milliers de manifestants, opposants au sommet du G8, se sont massés à Rostock. Installés dans des tentes, à la périphérie de la ville, ils sont pour le moment 15.000, mais leur nombre ne cesse de croître.
George Bush atterrira à l'aéroport de Rostock-Laage mardi soir pour pouvoir rencontrer la chancelière allemande avant le sommet. Les autres leaders du G8 arriveront le mercredi 6 juin, de 11 à 16 heures. Le président américain est attendu, entre autres, par les altermondialistes: ceux-ci ont été officiellement autorisés à organiser des actions de protestation.
Au cours des troubles déclenchés par les altermondialistes à Rostock le samedi 2 juin, plus de 400 policiers avaient été blessés, dont 27 avaient reçu des blessures graves. De nombreux manifestants avaient été interpellés.
Les affrontements avec la police avaient été provoqués par des militants du "Bloc noir": jeunes gens au comportement agressif, vêtus de noir, le visage caché par un foulard. Les organisateurs des manifestations avaient dénoncé ces actes de violence et exprimé la certitude qu'ils ne se répéteraient plus.
