"Un moratoire sur la mise en oeuvre du traité FCE est pratiquement l'unique moyen pour la Russie de défendre ses intérêts stratégiques", a estimé le sénateur dans un entretien à RIA Novosti lundi.
"A proximité immédiate de nos frontières, les pays qui ont signé le Traité sans le ratifier sont en train d'accroître le nombre de leurs unités et créent de nouvelles bases, y compris de missiles, alors que nous qui exécutons seuls ce Traité nous ne pouvons rien y opposer", a-t-il déclaré.
D'après Mikhaïl Marguelov, la Russie, en accomplissant seule ce Traité, se retrouve en position à priori de perdante, sans pouvoir s'opposer efficacement à la menace de terrorisme à ses frontières sud-européennes.
Le sénateur russe a rappelé que les pays qui n'ont pas ratifié le traité avaient 150 jours pour trouver un compromis et s'ils n'acceptaient de l'adapter, la Russie, en vertu de nouvelles réalités militaro-stratégiques, mettrait en veilleuse toutes les inspections sur ses forces conventionnelles déployées en Europe.
"Dans ce cas, la Russie agira sur son territoire européen conformément aux intérêts de sa sécurité intérieure et extérieure", a-t-il indiqué.
Le 14 juillet, le président Vladimir Poutine a signé le décret portant suspension de la participation de la Russie au traité FCE et aux accords internationaux qui en découlent "suite aux circonstances exceptionnelles touchant à la sécurité du pays". L'action du FCE et de ces accords sera suspendue 150 jours après la réception, par les pays signataires, d'un préavis approprié.