"La direction des Affaires culturelles de la région a fait savoir au tribunal qu'elle avait retiré la licence de ce journal après la publication par celui-ci d'un collage représentant le président russe", a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Le journal avait déjà reçu un avertissement suite à la publication dans son numéro du 23 février d'un article dont le texte, selon les conclusions des experts, constituait un cas "d'incitation à la haine raciale, d'atteinte à la dignité du peuple juif, et de discrimination raciale".
Selon la Loi sur la lutte contre les activités extrémistes, deux avertissements adressés à un média sont suffisants pour permettre sa fermeture, a rappelé la source.
Comme l'a déclaré Grigori Akhtyrko, l'avocat du rédacteur en chef du Reporter de Saratov Sergueï Mikhaïlov, un entretien sur la question aura lieu vendredi au tribunal régional.
Selon Sergueï Mikhaïlov, l'attention soutenue dont le journal fait l'objet provient de l'indépendance du point de vue de ses journalistes et constitue une infraction au principe de liberté de la presse.
"Nous avons représenté Poutine sous les traits de Shtirlitz (figure de l'espion soviétique tirée du cinéma et de la littérature), car il était lui aussi membre des services de renseignement. Shtirlitz est un héros national aimé du peuple, la comparaison n'avait donc rien d'offensant", a souligné Sergueï Mikhaïlov.
