"Suite à la détérioration de la situation en Birmanie, le secrétaire
général envoie d'urgence son émissaire spécial, Ibrahim Gambari, dans la
région", a notamment déclaré la porte-parole de l'Organisation des Nations Unies, Marie Okabe.
"Il appelle les hautes autorités du pays à coopérer pleinement avec cette mission afin de mettre à profit la volonté des Nations Unies d'aider le
processus de réconciliation nationale par le dialogue", a-t-elle ajouté.
Quoi qu'il en soit, a fait remarquer Mme Okabe, M. Gambari n'a pas encore reçu son visa pour la Birmanie.
Mercredi les militaires et les policiers du Myanmar ont utilisé des matraques, des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation en l'air pour disperser une manifestation pacifique dont des moines bouddhistes avaient été les principaux organisateurs. Selon diverses estimations, un à cinq manifestants ont péris dans ces incidents et une centaine d'autres ont été blessés.
Des manifestations de protestation massives ont éclaté au Myanmar le 19 août dernier, coïncidant avec une augmentation de presque deux fois du prix du combustible. Les revendications essentielles des manifestants portent sur l'élévation du niveau de vie et le lancement de réformes démocratiques dans le pays, ainsi que la remise en liberté de l'opposante au régime birman Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, assignée à résidence depuis 11 ans. Aung San Suu Kyi est la chef de file de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), ayant remporté les élections de 1990.
Mardi, le gouvernement militaire du Myanmar a exigé que les moines bouddhistes qui s'étaient mis à la tête des manifestations antigouvernementales cessent de s'ingérer dans la politique et menacé d'user de la force contre les participants aux manifestations massives.
Les actuelles manifestations sont les plus importantes depuis les 20 dernières années.