Conflit abkhazo-géorgien: Tbilissi pratique l'intox à la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU (Bagapch)

S'abonner
MOSCOU, 11 octobre - RIA Novosti. A la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, les autorités géorgiennes désinforment sciemment l'opinion internationale en publiant leur propre version de l'incident de septembre dernier en Abkhazie, a déclaré jeudi dans une interview à RIA Novosti le président abkhaz Sergueï Bagapch.

(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

Le 11 octobre à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU doit discuter des conflits sur le territoire de la Géorgie et prendre une décision sur la prolongation du mandat de la mission d'observateurs militaires des Nations Unies en Abkhazie. Ce mandat expire le 15 octobre prochain.

Jeudi, le ministère géorgien de l'Intérieur a publié sur son site Web une information sur les détails de l'incident qui s'est produit le 20 septembre dernier dans la partie haute des gorges de Kodori.

Selon la version de Tbilissi, ce jour-là, dans la partie haute des gorges de Kodori, territoire contrôlé par la Géorgie, un groupe de subversion abkhaz supposé préparer un attentat a été éliminé. Au cours de l'opération, deux attaquants ont été tués, et sept autres capturés.

Soukhoumi (capitale de l'Abkhazie) affirme, pour sa part, que le 20 septembre dernier, une unité spéciale de la police géorgienne a attaqué les militaires abkhaz en stage d'entraînement dans un camp provisoire. Lors de cette opération, deux instructeurs russes ont été tués, et sept gardes-frontières ont été faits prisonniers. A l'heure actuelle, ils sont détenus dans la prison de la ville de Roustavi en Géorgie.

"La publication par la partie géorgienne de sa version de l'incident dans le district de Tkvartcheli en Abkhazie a incontestablement pour objectif de créer un climat favorable (à Tbilissi) à la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU", a souligné Sergueï Bagapch, rappelant que l'enquête sur l'incident se poursuivait toujours.

"On sait aussi du rapport du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qu'il est prématuré de faire des conclusions sur cet incident. Quoi qu'il en soit, la partie abkhaze est persuadée et peut prouver que le mitraillage des gardes-frontières abkhaz s'est produit sur le territoire de l'Abkhazie, hors de la zone contrôlée par la force de maintien de la paix et de la mission d'observateurs militaires des Nations Unies, à une distance considérable de la partie haute des gorges de Kodori, a ajouté le président de l'Abkhazie.

Selon Sergueï Bagapch, la partie abkhaze possède des preuves irréfutables attestant que les militaires abkhaz qui suivaient un stage d'entraînement dans un camp provisoire "ont tout d'abord été capturés pour être exécutés par la suite après des tortures cruelles".

Toujours est-il, a-t-il poursuivi, que l'Abkhazie attendra la conclusion officielle de la commission d'enquête sur cet incident.

Le ministère russe des Affaires étrangères (MID) a réclamé, de son côté, le lancement immédiat d'une enquête objective et impartiale sur l'incident de Kodori. Selon les informations en possession de la diplomatie russe, le 20 septembre dernier, un groupe de subversion géorgien infiltré dans la zone frontalière de l'Abkhazie non loin de Tkvartcheli a attaqué des militaires abkhaz.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала