Haut-Karabakh : Bakou accuse Erevan d'absence de volonté politique

S'abonner
BAKOU, 11 octobre - RIA Novosti. La déclaration du président arménien Robert Kotcharian selon laquelle le conflit dans le Haut-Karabakh ne serait pas réglé avant les présidentielles en Arménie en 2008 montre que Erevan n'a pas la volonté politique de poursuivre les négociations, a estimé à RIA Novosti jeudi le porte-parole du MAE azerbaïdjanais, Hazar Ibrahim.

Cela doit être considéré comme un refus de la direction arménienne de "poursuivre les négociations en vue de régler le conflit arméno-azerbaïdjanais concernant le Haut-Karabakh", a encore indiqué le diplomate, commentant les propos tenus par le président arménien Robert Kotcharian à l'issue de sa rencontre à Bruxelles avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Selon le diplomate, les dirigeants de l'Arménie "renonçant à leurs responsabilités et refusant d'exprimer leur volonté à des moments très importants, ont déjà fait plusieurs déclarations de ce genre".

"Nous ne pouvons pas de ce fait avancer dans les négociations sur le règlement du conflit".

D'après le diplomate, "l'Azerbaïdjan prend toutes les mesures possibles pour régler le conflit, alors que les co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE ont formulé un maximum de propositions", a indiqué le porte-parole du MAE azerbaïdjanais.

Le conflit du Haut-Karabakh remonte à 1988, quand cette région peuplée en majorité d'Arméniens a décrété sa sortie de l'Azerbaïdjan. Quelques jours avant la disparition officielle de l'Union Soviétique, le 10 décembre 1991, un référendum a eu lieu dans le Haut-Karabakh en présence d'observateurs internationaux. La majorité écrasante de la population - 99,89% - s'est alors prononcée pour la totale indépendance du Haut-Karabakh.

Des hostilités d'envergure ont ensuite éclaté à l'issue desquelles l'Azerbaïdjan a définitivement perdu son contrôle sur le Haut-Karabakh et sept districts attenants.

Dès le 12 mai 1994, suite à la signature à Bichkek d'un cessez-le-feu, les hostilités se sont terminées dans la zone du conflit après avoir fait quelque 15.000 victimes et près d'un million de réfugiés.

Depuis 1992, des négociations sur le règlement politique du conflit se poursuivent dans le cadre du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont les Etats-Unis, la Russie et la France sont coprésidents.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала