Myanmar: la Russie prête à soutenir la déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU (Tchourkine)

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NEW YORK (Nations Unies), 11 octobre - RIA Novosti. La Russie est prête à soutenir la déclaration du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur le Myanmar (la Birmanie, ndlr) à condition qu'elle soit peaufinée, a déclaré jeudi à RIA Novosti le délégué permanent russe auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine.

"Somme toute, nous sommes prêts à soutenir cette déclaration bien que la mise au point du texte ne soit pas encore tout à fait achevée. Quand ce texte sera approuvé par tous, ce sera effectivement le bon document", a dit l'ambassadeur russe avant le début des consultations à huis clos au Conseil de sécurité.

Le projet de déclaration qui doit être mis jeudi sur la table des membres du Conseil de sécurité de l'ONU a plusieurs rédactions en matière de formules politiques.

Les pays occidentaux proposent d'exhorter le gouvernement militaire du Myanmar à libérer tous les détenus politiques et les personnes arrêtées au cours des manifestations de protestation dans ce pays, alors que les partisans des formules plus prudentes proposent d'"insister sur l'importance de leur libération la plus rapide possible".

Quoi qu'il en soit, le principal point de ce message politique à Yangon (Rangoun, ndlr), c'est l'expression d'un puissant appui au mandat de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU Ibrahim Gambari qui est en train d'effectuer la médiation entre les parties au conflit. C'est aussi un appel vibrant à des transformations pacifiques sur la base d'un dialogue entre toutes les parties, ainsi que sur la base du respect des droits de l'homme.

"Il est évident que, compte tenu de la répression cruelle des manifestations par la junte militaire au Myanmar, les pays européens et les Etats-Unis voudraient envoyer un signal plus sévère au gouvernement de ce pays. Quoi qu'il en soit, dans le contexte actuel, il était très important de garder l'unité du Conseil de sécurité de l'ONU, car les divergences y pourraient être interprétées par Yangon en sa faveur. La variante préparée peut être qualifiée de "suffisamment dure" dans les circonstances présentes", a déclaré à RIA Novosti l'ambassadeur de la Slovaquie à l'ONU, Peter Burian.

Cette déclaration au nom du président du Conseil de sécurité de l'ONU n'a rien de contraignant, mais depuis plusieurs semaines les 15 membres du Conseil de sécurité ne peuvent pas parvenir à un consensus au sujet des événements au Myanmar.

Au mois de septembre dernier, des protestations y ont éclaté contre la hausse des prix du combustible. Ces manifestations ont vite dégénéré en troubles politiques sous le drapeau de la démocratisation. Ces manifestations avec la participation de moines bouddhistes ont été réprimées par les militaires, et on apprend au moins dix victimes de cette répression violente.

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