"Dans sa résolution, le Conseil de sécurité des Nations unies a de nouveau souligné l'indépendance de la Géorgie, sa souveraineté et l'inviolabilité de ses frontières internationalement reconnues". Il a soutenu "le règlement exhaustif du conflit compte tenu de la séparation des pouvoirs entre Tbilissi et Soukhoumi au sein de l'Etat géorgien", rapporte l'agence News-Georgia, citant la déclaration du MAE.
Selon le ministère géorgien des Affaires étrangères, le Conseil de sécurité de l'ONU invite les parties au conflit à engager des négociations bilatérales directes et à utiliser tous les mécanismes dont elles disposent pour aboutir au règlement pacifique du conflit et conclure un accord sur le retour des réfugiés.
"La Conseil de sécurité souligne la nécessité d'assurer aux réfugiés une vie décente et sécurisée. Il s'agit tout d'abord des générations qui ont grandi à l'extérieur de la région. Cette thèse confirme une fois encore le droit des réfugiés et des personnes déplacées venues d'Abkhazie de réintégrer leurs maisons et de récupérer leurs biens", indique le document.
La diplomatie géorgienne souligne également la grande importance de la disposition reconnue par le Conseil de sécurité, selon laquelle le droit de propriété ne peut pas être compromis par le fait que le propriétaire a été obligé de fuir un conflit armé, si ce conflit se déroule dans la région où son droit de propriété avait été antérieurement reconnu.
"La Géorgie réaffirme sa volonté de poursuivre la coopération avec la Mission d'observation des Nations unies en Géorgie (MONUG) et les représentants des pays amis du secrétaire général de l'ONU et déclare son intention de régler le conflit par une voie exclusivement pacifique. A cet effet, la partie géorgienne est prête à engager des négociations bilatérales avec la partie abkhaze", dit le document.
Lundi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution prorogeant le mandat de la MONUG jusqu'au 15 avril 2008 et donnant une appréciation politique des efforts déployés pour maintenir la paix dans la zone du conflit. Ceci étant, le Conseil de sécurité a constaté le rôle stabilisateur de la Russie dans ce processus.
Le document appelle Tbilissi et Soukhoumi à s'abstenir de "tout acte de violence et de toute provocation, dont les démarches politiques et les déclarations rhétoriques".
Adoptée à l'initiative de la France, de l'Allemagne, de la Russie, de la Slovaquie, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, la résolution exprime "une profonde inquiétude au sujet des multiples violations du régime de cessez-le-feu et de désengagement des troupes dans la zone du conflit".
Les résolutions du Conseil de sécurité sont obligatoires pour tous les membres de l'Organisation des Nations unies. Selon le représentant permanent de la Russie à l'ONU Vitali Tchourkine, la partie russe est satisfaite de la résolution adoptée. "Celle-ci correspond entièrement aux efforts politiques déployés par la Russie dans le cadre des négociations", a-t-il confié lundi aux journalistes.
La Géorgie avait antérieurement exigé que les soldats russes de la paix soient retirés de la zone du conflit et remplacés par une force internationale.
