Les mutineries dans les prisons sont plus répandues chez les adolescents que chez les adultes (expert)

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MOSCOU, 17 octobre - RIA Novosti. Les mutineries spontanées qui se produisent dans les centres pénitentiaires concernent davantage les mineurs que les détenus adultes, a affirmé mercredi le vice directeur du Centre scientifique de psychiatrie sociale et légale Serbski, Zourab Kekelidze.

C'est ainsi que le médecin a commenté les désordres qui ont éclaté dans la colonie pénitentiaire numéro 2 de Kirovgrad (région de Sverdlovsk), où un groupe de mineurs s'en est pris mardi aux gardes avant de tenter de prendre possession de leurs armes. Deux prisonniers et un membre du Service fédéral d'application des peines sont décédés aux cours de ces affrontements.

"L'excitation motrice s'exprime plus fortement chez les adolescents, les heurts physiques et les règlements de comptes sont plus fréquents chez cette population. Les adolescents peuvent être très cruels et ne réfléchissent pas aux conséquences", a expliqué M. Kekelidze.

Des événements analogues s'étaient produits dans des prisons pétersbourgeoises en septembre 2007, quand 17 mineurs avaient pendant leur promenade forcé la serrure d'une des cours avant de tenter de pénétrer dans les cours attenantes. Après deux heures et demie de négociations avec la direction de la prison, les mutins étaient retournés dans leurs cellules.

"De telles situations peuvent être provoquées par le mécontentement des détenus pour diverses raisons. Il peut être lié à la sévérité du régime d'incarcération, à un amenuisement de leurs droits ou à une violation de la hiérarchie intérieure établie dans le centre pénitentiaire", a indiqué M. Kekelidze.

Selon le spécialiste, les adultes préfèrent emprunter la voie des négociations orales alors que les tentatives visant à détruire physiquement (les mutins de Kirovgrad ont incendié des bâtiments, ndlr) sont plus typiques du comportement des adolescents.

"Il faut continuer à l'avenir de perfectionner l'aide psychologique apportée aux détenus ainsi qu'aux personnes travaillant dans le système pénitentiaire et augmenter les qualifications de ces dernières", a-t-il suggéré.

L'accès des détenus aux journaux, aux livres et la possibilité d'émettre des initiatives personnelles sont d'une importance capitale car ils constituent "non seulement une distraction, mais également une voie de socialisation et de préparation pour leur vie future au sein de la société", a conclu le médecin.

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