Tbilissi a organisé l'"incident du missile" en août dernier (général d'Aviation russe)

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VIENNE, 17 octobre - RIA Novosti. La Géorgie a monté de toutes pièces le "tir du missile" contre son territoire le 6 août dernier pour en faire retomber la responsabilité sur la Russie, estime le premier adjoint au commandant en chef des forces aériennes russes le général Igor Khvorov.

"C'était une grossière provocation de la part de Tbilissi", a-t-il indiqué dans un entretien accordé à RIA Novosti, à l'issue d'une réunion du Forum pour la coopération de sécurité de l'OSCE et dont l'agenda comportait la "présentation", inspirée par la partie géorgienne, des conclusions des experts techniques suite à l'"incident du missile".

"Les prétendus "débris du missile X-58" sont en fait des fragments disparates appartenant à des munitions d'aviation se distinguant par le type, la date de fabrication et le pays d'origine", a noté le militaire russe.

Qui plus est, d'après les affirmations de la partie géorgienne, le compartiment central du missile qui porte normalement son numéro et l'année de fabrication, a été détruit, alors que l'entonnoir provoqué par l'explosion a été minutieusement enseveli, ce qui a rendu impossible l'expertise, a ajouté Igor Khvorov.

Le général a souligné qu'après la dislocation de l'URSS, la Géorgie a conservé près de 2.000 missiles soviétiques X-58.

Igor Khvorov a entièrement écarté l'éventualité d'une violation de l'espace aérien géorgien par un Su-24 russe, qualifiant d'"animation évidente" les données des radars géorgiens.

Quant à la possibilité d'observer visuellement cet avion, il a noté qu'à l'altitude de 2.000 m à laquelle, comme l'affirme Tbilissi, il volait, il est impossible de discerner les signes distinctifs. "En principe, à cette altitude et à une telle vitesse - 800 à 900 km, - et de surcroît en haute montagne, on a du mal à distinguer un Su-24 d'un Su-25 qui équipe l'armée de l'air géorgienne", a indiqué le général russe.

"Cet avion volait en plein jour, au-dessus de localités et de postes d'observation de l'OSCE, en d'autres termes, tout a été fait pour que l'avion soit remarqué", a-t-il noté.

De son côté, le commandant en chef de l'armée de l'air géorgienne, le colonel David Naïrachvili a affirmé qu'un Su-24 russe avait violé l'espace aérien géorgien et tiré un missile. Le 6 août 2007, cet avion "a violé l'espace géorgien à six reprises", a-t-il déclaré.

La dernière fois, a-t-il poursuivi, l'avion est entré sur une profondeur de 70 km dans l'espace aérien de la Géorgie et a tiré un missile X-58, "tentant évidemment de neutraliser un radar militaire géorgien". "Mais le missile a raté son objectif et est tombé sans exploser près du village de Tsiteloubani, à 60 km à l'ouest de Tbilissi", a noté le colonel.

Les représentants des deux groupes indépendants d'experts internationaux, qui ont enquêté sur cet incident, s'abstiennent de tirer des conclusions sur la culpabilité de l'une ou de l'autre partie. "Notre objectif consistait non à chercher le coupable mais à trouver la possibilité d'empêcher la répétition de tels incidents à l'avenir", a indiqué la représentante de la Suède lors d'une conférence de presse.

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