Ces négociations qui se déroulent à huis clos au siège du CSSNI portent essentiellement sur l'historique de la mise au point et de l'exploitation en Iran des centrifugeuses à gaz pour l'enrichissement d'uranium P1 et P2.
Si tout se passe comme prévu, les négociations se poursuivront jusqu'au mercredi 31 octobre. A son arrivée lundi à Téhéran, Olli Heinonen a déclaré devant les journalistes qu'il espérait la réussite des négociations.
La semaine dernière, les experts de l'AIEA ont achevé à Téhéran le troisième tour des négociations sur les centrifugeuses iraniennes qui avaient duré cinq jours. Les parties se sont alors abstenues de tout commentaire quant aux résultats de ces consultations.
La précédente étape du processus de négociations s'est aussi déroulée dans la capitale iranienne du 9 au 11 octobre dernier. L'Iran et l'AIEA étaient satisfaits de leurs résultats. Le chef de la délégation iranienne Javad Vaïdi a déclaré qu'au cours de ces négociations l'Iran avait fourni à l'Agence internationale de l'énergie atomique des éclaircissements sur les centrifugeuses P1 et P2.
L'Iran possède actuellement quelque 3.000 centrifugeuses qui fonctionnent à l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz (province d'Ispahan dans le centre du pays). Les autorités iraniennes ont plus d'une fois déclaré leur intention d'installer à Natanz 50.000 centrifugeuses, dont l'entrée en service rendra l'Iran indépendant face aux fournitures de combustible étranger.
Les centrifugeuses P2 sont un modèle plus performant que les centrifugeuses P1. Elles sont plus sûres et permettent d'enrichir l'uranium jusqu'à 90% de la teneur en isotopes de l'uranium-235, niveau indispensable à la création d'une charge nucléaire.
Les négociations sont menées dans le cadre d'une entente enregistrée le 21 août dernier à Téhéran entre l'Iran et l'AIEA sur un plan de travail en vue de résorber progressivement les questions que l'Agence internationale de l'énergie atomique se posait encore au sujet du programme nucléaire iranien. En vertu de cet arrangement, l'Iran s'est engagé à répondre d'ici la fin de l'année en cours à toutes les questions de l'AIEA en suspens au sujet du programme nucléaire iranien.
