"L'échec des négociations n'est pas dû à l'attitude de Belgrade, mais à celle de Pristina. La Serbie s'est montrée prête à des concessions inédites, accordant au Kosovo un statut international unique en son genre et lui octroyant une large autonomie, à une seule condition, que l'intégrité territoriale de l'Etat (serbe) soit maintenue", a fait remarquer le sénateur.
Selon M. Marguelov, l'absence de progrès aux négociations sur le statut du Kosovo s'explique, entre autres, par la position adoptée par l'Occident sur la question serbo-kosovare.
"Tous ferment les yeux sur le fait que les autorités kosovares soient pratiquement prêtes à proclamer unilatéralement l'indépendance de la province", a relevé le parlementaire russe.
Et d'ajouter que le rapport que la "troïka" de médiateurs internationaux prépare pour le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies devait absolument refléter cette situation.
(La "troïka" de médiateurs internationaux est composée de l'Américain Frank Wisner, de l'Allemand Wolfgang Ischinger et du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko a été désignée par le Groupe de contact pour le Kosovo (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) afin d'effectuer la navette diplomatique entre Belgrade et Pristina -ndlr).
D'après M. Marguelov, l'indépendance du Kosovo est "une bombe à retardement posée sous le principe de l'intangibilité des frontières".
"Si l'indépendance du Kosovo est unilatéralement proclamée, il faudra s'attendre à des événements similaires au Kurdistan, dans les Territoires palestiniens, en Ossétie du Sud, en Transnistrie, en Irlande du Nord, dans le pays basque espagnol et en bien d'autres endroits", a affirmé M. Marguelov.
