La dernière année du mandat présidentiel de Vladimir Poutine a été, selon le magazine américain, la plus fructueuse. "Il a assuré son avenir politique et a augmenté le poids de la Russie sur la scène internationale, même si son influence n'a pas toujours été bénéfique", dit l'hebdomadaire.
Le Time rappelle qu'être la personnalité de l'année du magazine n'est pas et n'a jamais été pour ainsi dire un honneur.
"Ce n'est pas un soutien ni un concours de popularité", souligne le magazine qui tend plutôt avec ce classement à désigner les personnes ayant joué un rôle majeur sur la scène internationale.
"Quand en 2000, Vladimir Poutine est devenu président de la Russie, ce pays était un Etat pratiquement incapable d'agir... Poutine a fait revenir son pays sur la carte du monde", fait remarquer Time.
"Bien qu'en mars prochain, M. Poutine quitte le poste de président, il continuera à diriger le pays en tant que premier ministre et poursuivra ses efforts en vue de transformer la Russie dans une nation de type nouveau qui ne doit rien à qui que ce soit - ni à l'Est ni à l'Occident", dit le magazine.
Selon le magazine américain, Poutine n'est pas un démocrate selon les critères de l'Occident. "Ce n'est pas un modèle de la libre expression. Il est au-dessus de tout cela, il prône la stabilité - la stabilité avant la liberté, la stabilité avant le choix, la stabilité imposée à une nation, stabilité qu'elle a rarement connue depuis les cent dernières années", écrit le Time.
Vladimir Poutine a devancé les autres candidats dont l'ancien vice-président américain Al Gore et l'auteure britannique J.K.Rowling.
Le Time a nominé trois leaders soviétiques. Joseph Staline en 1939 et en 1942, Nikita Khrouchtchev en 1957 et le dernier président soviétique Mikhail Gorbatchev (1987 et 1989, "Personnalité de la décennie").
Le magazine décerne le titre de "Personnalité de l'année" à la personne qui a "le plus marqué l'année écoulée, pour le meilleur ou pour le pire". Jusqu'en 1998, le titre portait le nom d'Homme de l'année.
