En ce qui concerne l'éventuel déploiement d'une base ABM sur le territoire polonais, le pire serait d'accepter son implantation et d'en assumer les frais politiques, pour qu'il s'avère ensuite que cette base ne sera pas implantée parce que le gouvernement aux Etats-Unis aura changé, a affirmé le ministre.
D'ici quelques jours, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Kisliak doit se rendre à Varsovie à la tête d'un groupe d'experts pour examiner les divers aspects du déploiement du système ABM.
"Certes, nous écouterons attentivement les arguments de Moscou. C'est en cela que consiste la diplomatie. Mieux, nous y sommes invités par les Etats-Unis qui mènent avec la Russie des négociations sur l'ABM depuis plus longtemps et plus intensivement que nous", a indiqué M. Sikorski.
Selon lui, la base américaine "ne peut pas être déployée en Pologne sans l'aval du parlement polonais".
Le ministre a souligné qu'aucune décision n'avait encore été prise sur cette question. "Ce n'est pas un projet polonais, mais uniquement américain", a-t-il ajouté.
"Nous ne nous sentons pas menacés par l'Iran", a conclu le chef de la diplomatie polonaise.