Des manifestations violentes ont éclaté au Tibet le 10 mars dernier et ont agité la région autonome pendant plusieurs jours, avant de se répandre aux régions voisines. Ces actions de protestation, les plus sanglantes depuis 1989, coïncidaient avec le 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa qui avait abouti à l'exil du dalaï-lama. Le 14 mars a marqué le plus fort des troubles massifs au Tibet. Selon les données chinoises, les violences au Tibet ont fait 18 morts et 623 blessés. Les partisans du dalaï-lama considèrent quant à eux que la répression menée par la police chinoise a fait environ 140 morts.
"La couverture des derniers événements au Tibet par les médias publics chinois qui dénaturent la réalité et induisent en erreur (l'opinion internationale) pourrait disséminer des graines de nationalisme et avoir des conséquences imprévisibles", lit-on dans le message du dalaï lama.
Au début de la semaine dernière, un terme a été mis aux désordres dans la province.
Le dalaï lama a rejeté les accusations selon lesquelles il aurait appelé à l'indépendance du Tibet et a exhorté Pékin à un dialogue constructif avec le peuple tibétain.
"Frères et soeurs chinois, je vous assure que je ne désire nullement la séparation du Tibet (de la Chine)", a affirmé le chef spirituel des Tibétains en exil depuis une quarantaine d'année dans le nord de l'Inde.
Et d'ajouter qu'il ne voulait qu'une simple autonomie culturelle pour le peuple tibétain, la sauvegarde de sa langue et de son identité nationale.
"J'appelle les autorités chinoises à faire preuve de sagesse et à nouer un dialogue sérieux avec le peuple du Tibet", dit le message.
Le dalaï lama a assuré les Chinois de son soutien pour les Jeux Olympiques d'août prochain à Pékin.