"La situation en Abkhazie est très difficile. Je veux souligner que la Russie n'est pas hostile à l'égard de la Géorgie. Je ne veux pas qu'une nouvelle guerre commence sur le sol géorgien. Je crois que personne ne le souhaite", a dit le diplomate russe devant les journalistes réunis dans le Parc de la Victoire à l'occasion de la Journée de la Victoire de 1945.
La Russie a récemment envoyé des renforts à la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des États Indépendants (CEI), composée de militaires russes, dans la zone du conflit abkhazo-géorgien sans violer aucun accord et elle a informé la partie géorgienne du nombre des effectifs supplémentaires, de leurs armements et lieux de déploiement, a rappelé M.Kovalenko.
"Le départ des soldats de la paix signifie la guerre. Les soldats russes garantissent la paix dans cette région depuis quinze ans", a-t-il ajouté commentant les propos émis jeudi par le président géorgien Mikhaïl Saakachvili qui s'était dit prêt à signer un accord de non-agression avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sous réserve de départ du contingent de paix russe et de mise en place d'un format efficace de maintien de la paix.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Le conflit abkhazo-géorgien a débuté le 14 août 1992 après l'entrée des troupes géorgiennes en Abkhazie où elles se sont heurtées à une résistance armée. Les affrontements, à la suite desquels la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie, se sont achevés le 30 août 1993. L'Abkhazie tente depuis d'obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international. Tbilissi considère l'Abkhazie comme une partie intégrante du pays et lui propose une large autonomie au sein de la Géorgie. Les négociations sur le règlement du conflit ont été interrompues en 2006.
