La situation autour de l'Abkhazie s'est sensiblement compliquée après le retrait de la Russie du régime des sanctions de la CEI imposé en 1996 contre la république non-reconnue, et l'annonce par Moscou, en avril, de mesures d'aide à sa population constituée à près de 80% de citoyens russes. Ces derniers temps, Soukhoumi ne cesse d'évoquer, dans ces déclarations, une concentration d'unités armées géorgiennes à la frontière abkhaze, mais Tbilissi le dément. Il n'y a pas longtemps, la Russie a augmenté son contingent de paix en Abkhazie, l'ayant porté au niveau prévu par les accords avec la Géorgie sur le règlement du conflit, ce qui est vivement critiqué par Tbilissi.
En saluant le diplomate américain à Soukhoumi, le président Bagapch a regretté la détérioration de la situation dans la zone du conflit et déclaré que l'Abkhazie était prête à participer aux négociations et qu'elle saluait
"les initiatives de paix, mais uniquement en cas de réalisation des accords signés antérieurement avec la Géorgie".
"Je trouve nécessaire de rétablir et d'encourager le processus de négociation abkhazo-géorgien", a indiqué de son côté M. Bryza.
La rencontre Bagapch-Bryza se poursuit à huis clos.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie - elle fut incorporée à la RSS de Géorgie en 1931 - a proclamé son indépendance envers Tbilissi après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992, et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix de la CEI. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.
