Cette délégation est conduite par le premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassem al-Thani, et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa. Les membres de la mission arabe de médiation doivent rencontrer à Beyrouth les chefs de la majorité et de l'opposition. Des entretiens sont prévus avec le président du parlement libanais Nabih Berri, un des chefs de l'opposition chiite, avec le commandant en chef de l'armée et unique candidat à la présidence libanaise le général Michel Sleimane, avec le président du Courant patriotique libre (CPL, mouvement chrétien faisant partie de l'opposition) Michel Aoun, avec le leader de la majorité parlementaire Saad Hariri, avec le chef druze pro-gouvernemental Walid Djoumblat et avec le premier ministre du pays Fouad Siniora.
Cette mission arrive une semaine après la flambée de violence qui a fait 65 morts et 200 blessés à travers le Liban. Ces violences ont essentiellement opposé des militants chiites de l'opposition et des sunnites pro-gouvernementaux et ont fait ressurgir la crainte d'une guerre civile.
Malgré le retour du calme, l'opposition, menée par le Hezbollah chiite, soutenue par l'Iran et la Syrie, poursuit sa campagne de désobéissance civile.
Jusqu'ici la Ligue arabe n'a pas réussi à jouer un rôle positif dans le règlement de la crise libanaise. Cela s'explique pour beaucoup par manque d'unité sur la question libanaise au sein même du monde arabe. Certains Etats arabes, derrière l'Arabie Saoudite et l'Egypte, soutiennent la majorité au pouvoir au Liban, alors que d'autres, avant tout la Syrie, épousent la cause de l'opposition libanaise.
