Le ministère de l'Intérieur justifie sa décision, qui risque de paralyser la majeure partie du parc automobile de l'enclave, en alléguant que les émissions des voitures fonctionnant grâce à un mélange de pétrole combustible et d'huile de sésame auraient des effets cancérigènes.
"La police sanctionnera à partir d'aujourd'hui les conducteurs qui ne respecteront pas l'interdiction. En échange, nous proposons aux chauffeurs de taxi d'obtenir des coupons leur permettant de recevoir du carburant", a déclaré le représentant de l'intérieur à la radio locale.
La bande de Gaza, qui compte 1,5 million d'habitants, ne reçoit pas de carburant suite à l'embargo décrété par Israël en réponse à une attaque de combattants du mouvement islamiste Hamas contre le terminal d'essence israélien de Nahal Oz, qui a fait deux morts civils le 9 avril. Israël n'a autorisé les livraisons de fioul qu'à destination d'une centrale palestinienne alimentant l'enclave en électricité.
Le carburant destiné aux automobiles parvient à Gaza en faibles quantités par le biais de la contrebande provenant d'Egypte, et atteint 10 dollars le litre au marché noir.