LA DECISION DE LA COUR SUPREME DES ETATS UNIS SUR GUANTANAMO A DIVISE LA SOCIETE AMERICAINE

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La Cour Suprême des Etats-Unis a pris une décision, selon laquelle les prisonniers étrangers de la base américaine de Guantanamo peuvent contester leur maintien sous les verrous dans des tribunaux fédéraux ordinaires.
La Cour Suprême des Etats-Unis a pris une décision, selon laquelle les prisonniers étrangers de la base américaine de Guantanamo peuvent contester leur maintien sous les verrous dans des tribunaux fédéraux ordinaires. Cette décision a divisé la société américaine en ses partisans et opposants, estime la corporation britannique de télé radiodiffusion BBC. Développant ce thème, notre observateur Victor Enikeev écrit :
La division s’est manifestée déjà lors du vote sur cette question. Sur 9 magistrats 5 l’ont appuyée et 4 ont été contre. L’écart s’est aussi creusé dans les déclarations des candidats à la présidence des Etats-Unis. Le démocrate Barak Obama a déclaré que le tribunal a rejeté les tentatives de l’administration Bush de créer à Guantanamo un vide juridique, et le républicain John McCain a qualifié sa décision de pire dans l’histoire, un droit pareil n’ayant jamais été accordé aux prisonniers étrangers des Américains. Il semble qu’Obama soit plus proche de la vérité, puisque la base de Guantanamo qui se trouve sur le territoire cubain est entièrement contrôlée par les Américains. De ce fait, la tentative de créer un vide juridique a été faite sous le couvert de bannière étoilée.
Il est généralement connu que la culpabilité de la plupart des gens, maintenus à Guantanamo, y compris des enfants, soupçonnés de terrorisme, non seulement n’a jamais été démontrée, mais n’a même pas fait l’objet d’aucune enquête. Rappelons que l’arbitraire le plus flagrant avait eu lieu à la prison d’Abu-Ghreib, en Irak. Selon la presse mondiale, le Pentagone et les services spéciaux des Etats-Unis disposaient aussi de prisons volantes et flottantes, où les détenus étaient soumis à des tortures raffinées.
Ces actes d’arbitraire de la part des militaires américains ont été la suite logique de la violation grossière de la Charte de l’ONU par l’administration du président Bush, qui avait pour début la guerre contre l’Irak. Celle-ci a divisé non seulement la société américaine, mais aussi la communauté internationale en ceux qui l’ont appuyée et ceux qui l’ont considérée comme une erreur. Le président russe Vladimir Poutine a été parmi les premiers à parler d’une erreur, et Moscou continue à le penser aujourd’hui également. Ce point de vue est aussi celui des chefs de la diplomatie française et espagnole Bernard Kouchner et Miguel Anjel Moratinos, ayant fait paraitre dans le journal français « Le Monde » un appel conjoint au président Bush. Ils l’invitent à trouver une solution du problème de Guantanamo et à combattre le terrorisme uniquement sur la base du respect des valeurs démocratiques communes. Espérons que la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis y contribuera.

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