LES PAYS OCCIDENTAUX SE PREPARENT A DURCIR LES SANCTIONS CONTRE L’IRAN

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Réunis à Luxembourg, les chefs de la diplomatie des 27 pays membres de l’UE n
Réunis à Luxembourg, les chefs de la diplomatie des 27 pays membres de l’UE n’ont pas pris lundi de décision concernant des sanctions nouvelles contre l’Iran pour son nouveau programme nucléaire, a déclaré le Haut représentant européen pour la politique étrangère et la sécurité Javier Solana.
Rappelons, que Solana a dernièrement visité Téhéran, où il a remis aux dirigeants iraniens le nouveau paquet de propositions des six médiateurs internationaux (les 5 membres du Conseil de sécurité et l’Allemagne). Elles tendent à inciter l’Iran à suspendre l’enrichissement d’uranium en échange des avantages politiques et économiques et de l’aide de la communauté internationale au développement de son énergie atomique civile. Si Téhéran ne donne pas de réponse positive à ces propositions, des sanctions nouvelles pourraient lui être imposées. Il n’est pas exclu qu’elles soient adoptées au sommet de l’UE les 19 et 2O juin à Bruxelles.
Comme l’a déclaré auparavant le premier-ministre britannique Gordon Brown, l’ensemble des mesures restrictives portera sur le système bancaire et le secteur pétro gazier. Il a fait cette déclaration au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président américain Bush qui dans le cadre de sa tournée européenne voulait inciter ses alliés à durcir les sanctions financières contre l’Iran. Fidèle à lui-même, le chef de la Maison Blanche n’a pas exclu l’usage de la force envers l’Iran pour lui faire abandonner son programme nucléaire. L’ancien directeur de l’AIEA Hans Blix avait critiqué la veille la politique de l’administration américaine envers l’Iran et proposé sa variante du règlement de son problème nucléaire, à savoir – rendre les sanctions ciblées, pour qu’elles frappent les secteurs les plus sensibles de l’économie iranienne et- parallèlement- engager l’Iran plus activement dans les pourparlers. Le président de l’Institut russe d’évaluations stratégiques Alexandre Konovalov abonde dans le même sens.
Pour cela il y a des sanctions, suffisamment dures et ciblées- comme l’a bien déclaré Hans Blix – concernant la composante énergétique de l’économie iranienne, la production et la transformation de pétrole. Pour que Téhéran comprenne que sa politique est inopportune. Il ne faut pas l’isoler, en faire un proscrit, mais chercher, au contraire, à l’engager par tous les moyens dans l’économie mondiale. Parce que tout engagement suppose l’absence de motivation pour l’usage de la force de part et d’autre.
Redoutant de nouvelles sanctions internationales, l’Iran a retiré des banques européennes près de 75 milliards de dollars. Le but de ce geste, fait sur la consigne directe du président Mahmoud Ahmadinejad, est d’éviter le gel des comptes iraniens dans le cadre des sanctions proposées par l’UE.
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