Gazprom veut séduire les automobilistes de l'UE (Business & Financial Markets)

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MOSCOU, 30 juin - RIA Novosti. Gazprom a l'intention de proposer à ses partenaires européens de construire en commun un réseau de stations service pour les véhicules fonctionnant au gaz naturel, lit-on lundi dans le journal Business & Financial Markets.

De l'avis d'Alexeï Miller, patron du consortium, le gaz peut être une bonne alternative à l'essence et au gazole. Les experts estiment que les premières stations service gazières étrangères de Gazprom pourraient apparaître en Allemagne ou en Italie.

"La tentative de remplacer le carburant traditionnel par du biocarburant a entraîné la menace d'une crise alimentaire globale, alors que le gaz, surtout compte tenu des prix des types traditionnels de combustible, est une alternative réelle à l'essence et au gazole. Dès aujourd'hui, les dépenses d'exploitation pour une automobile alimentée à l'essence, par exemple, en Allemagne, sont 70% plus élevées que pour un véhicule fonctionnant au gaz", argumente le patron de Gazprom.

De nombreux pays de l'UE appliquent déjà des programmes publics spéciaux pour soutenir le passage des automobiles au gaz. "Rien que l'année dernière, l'emploi du gaz naturel pour le transport automobile s'est accru dans le monde de 30%. La tendance la plus marquée est observée dans les pays de l'UE. D'ici 2020, l'Europe prévoit de remplacer environ 10% de ses carburants traditionnels par du gaz naturel", affirme Alexandre Chtok, directeur du département Due Diligence de la compagnie 2K Audit - delovye konsoultatsiï.

Les analystes estiment que les groupes BASF, E.ON, ainsi que l'italien Eni pourraient être partenaires de Gazprom dans la création de stations service au gaz. "La réalisation de ce projet commencera probablement en Allemagne, estime Dmitri Lioutiaguine, analyste de la société d'investissement Veles Capital. Les Allemands attachent une grande importance à leurs dépenses, c'est pourquoi ils passent déjà avec plaisir de l'essence chère au gaz bon marché".

La compagnie russe s'est heurtée maintes fois à une résistance des autorités européennes dans ses tentatives de vendre directement au consommateur final. Par conséquent, l'idée de créer un réseau de stations service pour les véhicules au gaz pourrait ne pas faire l'unanimité en Europe. "C'est un marché très prometteur qui peut, sinon remplacer à l'avenir celui de l'essence, du moins y être une alternative. C'est pourquoi l'UE pourrait faire obstacle à l'apparition sur ce marché d'un joueur "étranger" d'une telle influence", estime Alexandre Chtok. Mais Dmitri Lioutiaguine fait remarquer que le marché est rentable, et que la mise en oeuvre de ce projet est plus probable que l'acquisition d'actifs énergétiques en Europe. En outre, fait remarquer Vitali Krioukov, analyste du groupe d'investissement Kapital, Gazprom pourra profiter du soutien de ses partenaires européens intéressés par une coopération à long terme avec le holding gazier.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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