ONU: les Etats-Unis disposés à saisir le Conseil de Sécurité de sanctions contre le Zimbabwe

S'abonner
Washington espère pouvoir soumettre dans le courant de cette semaine au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution imposant des sanctions ciblées au régime d'Harare, a déclaré lundi à New York l'ambassadeur américain à l'ONU, Zalmay Khalilzad, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
NEW YORK (Nations Unies), 30 juin - RIA Novosti. Washington espère pouvoir soumettre dans le courant de cette semaine au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution imposant des sanctions ciblées au régime d'Harare, a déclaré lundi à New York l'ambassadeur américain à l'ONU, Zalmay Khalilzad, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

M. Khalilzad a évoqué un recours à des sanctions contre le régime en place au Zimbabwe car "les conditions dans lesquelles les élections ont eu lieu n'étaient ni libres ni équitables" lors du second tour de la présidentielle dans ce pays.

Le 29 mars dernier, une élection présidentielle a eu lieu au Zimbabwe où une multitude d'irrégularités ont été enregistrées.

Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) a proclamé la victoire de son candidat et leader du MDC, Morgan Tsvangirai, alors que le parti au pouvoir prétendait qu'aucun candidat n'avait recueilli au premier tour le nombre requis de suffrages. Ignorant les protestations de l'opposition à l'intérieur du pays et de l'Occident, la Commission électorale centrale (CEC) a fixé la date du second tour de scrutin. Néanmoins, M. Tsvangirai a renoncé à sa participation au second tour pour dénoncer, selon lui, les violences du pouvoir au Zimbabwe contre l'opposition et les conditions antidémocratiques du scrutin.

Robert Mugabe, 84 ans, qui se trouve au pouvoir au Zimbabwe depuis 28 ans a été déclaré vainqueur dimanche dernier de l'élection présidentielle dans ce pays. Il était le seul candidat en lice après le retrait de M. Tsvangirai.

L'élection présidentielle au Zimbabwe "n'a pas reflété la réelle volonté du peuple zimbabwéen et son résultat n'est pas légitime", a estimé antérieurement le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies Ban Ki-moon, en visite au Japon.

Toutefois, comme on apprend de sources diplomatiques à l'ONU, plusieurs délégations sont hostiles à l'introduction des sanctions contre le Zimbabwe et insistent sur le règlement du problème au sommet de l'Union africaine (UA) qui se déroule actuellement dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Selon les sources au Conseil de sécurité, la Chine, la Libye, la Russie, l'Afrique du Sud, le Vietnam et l'Indonésie figurent pour le moment parmi les pays hostiles à des sanctions. Pour que la résolution soit adoptée, au moins 9 des 15 membres du Conseil de sécurité doivent la soutenir. Qui plus est, les membres permanents du Conseil de sécurité - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine - peuvent toujours user de leur droit de veto.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала