La Pologne a refusé vendredi, du moins pour l'instant, d'accueillir sur son territoire une base de dix missiles censés intercepter des attaques balistiques iraniennes contre les Etats-Unis, aux conditions proposées par Washington, mais est toujours prête à poursuivre le dialogue avec les Américains sur cette question.
"Je n'ai demandé l'avis d'aucun Etat tiers lorsque nous menions des négociations avec nos alliés sur le déploiement du bouclier antimissile", a répondu M. Tusk à la question de savoir si cette décision sur l'ABM était "conforme aux intérêts nationaux de la Russie".
Dans le déploiement éventuel de cette base, Moscou discerne une menace à ses intérêts nationaux.
Le premier ministre a toutefois consenti que les négociations sur l'ABM "doivent tenir compte de tous les éléments, y compris ceux qui découlent de notre voisinage avec la Russie", ajoutant que la Pologne avait besoin de garanties supplémentaires et réelles pour sa sécurité.
"Personne, ni en Pologne et à l'étranger ne peut influer sur ma décision. J'assume la responsabilité de la sécurité de la Pologne et de ses citoyens", a-t-il fait observer.