Selon le diplomate russe contacté par RIA Novosti, cette version "fait le jeu des efforts propagandistes de Tbilissi et vise à justifier, ne serait-ce que partiellement, l'agression géorgienne".
Le gouvernement géorgien en place "a choisi, à partir de 2006 du moins, le règlement musclé des conflits internes", a poursuivi le diplomate. Selon lui, "en témoignent le blocage, par la Géorgie, de négociations, le refus de Tbilissi de signer avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie des documents juridiquement contraignants sur le non-recours à la force, et les provocations incessantes dans les zones en conflits".
Le diplomate russe a, selon lui, cité, devant le Forum pour la coopération en matière de sécurité de l'OSCE, les preuves que "l'agression contre l'Ossétie du Sud n'avait rien de spontané, mais était préparée de longue date". Oulianov.
Ainsi, les effectifs de l'armée géorgienne, forts de 15.000 hommes en 2006, d'après les informations fournies par Tbilissi dans le cadre du Traité FCE, se sont élevés, au 1er janvier 2008, à 32.307 hommes. Les crédits militaires se sont accrus de 2002 à 2008 pour passer de 18 millions de dollars à 900 millions.
"Si l'on n'oublie pas qu'il s'agit d'un pays relativement petit, aussi bien sur le plan territorial que du point de vue de la population, nous avons toutes les raisons d'évoquer une militarisation sans précédent, à un rythme forcé et dans les délais les plus courts", a noté diplomate russe.
Le 8 août, la Géorgie a déclenché des opérations en Ossétie du Sud, soumettant à des tirs d'artillerie et de missile sa capitale Tskhinvali. La Russie a introduit des renforts dans la région, avant d'annoncer, le 12 août, la fin de l'opération qui visait à contraindre la Géorgie à la paix.
