"Notre objectif actuel n'est pas de nationaliser le système bancaire, loin de là. Nous souhaitons avant tout garantir la stabilité", a-t-il déclaré à la télévision russe TVC, rappelant qu'une partie des fonds de réserve russes serait mobilisée afin de renforcer le système bancaire.
"Disposant d'une économie de marché, le centre et la racine de celle-ci est le système bancaire. Si les banques fonctionnent, cela signifie que le marché et les entreprises tournent au régime normal, et que les gens touchent un salaire", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'Etat avait pour cette raison puisé dans les réserves de l'Etat afin de d'octroyer des crédits à 8%.
Selon lui, l'Etat perçoit de la sorte une rémunération, et les banques un crédit à long terme considéré comme une partie de leur capital.
Commentant le taux directeur exorbitant de 25% en vigueur sur le marché interbancaire russe, M. Pankine a fait savoir qu'il s'agissait selon lui d'une "question de confiance".
"Ceci est dû au fait que les banques n'ont pas confiance dans leurs débiteurs, et redoutent que ces sommes ne soient pas restituées. Le premier pas: recapitaliser les banques", a-t-il indiqué.
Selon lui, en augmentant leur capital, les banques retrouveront la confiance mutuelle, et octroieront des crédits plus facilement.
"Ceci devrait permettre de brider les taux de crédit", a-t-il fait savoir.
Alors que le marché boursier russe affiche un plongeon de 73% depuis quatre mois, le système bancaire commence à émettre des signes de déclin: l'Etat est entré de fait dans le capital d'établissements tels que Globex, Sviaz, Kit-Finances, ou encore Sobinbank, et injecte quotidiennement d'importantes sommes afin de maintenir les marché à flot.
