Kaczynski dénonce l'existence d'un "groupe de pression pro-russe" en Pologne

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VARSOVIE, 24 novembre - RIA Novosti. Le président polonais Lech Kaczynski s'est déclaré préoccupé face à l'existence, selon lui, d'un "groupe de pression prorusse" en Pologne.

Lors d'un point de presse spécial, M. Kaczynski a commenté l'incident de dimanche sur la frontière sud-osséto-géorgienne. Selon lui, la réaction du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, face à cet incident, n'était pas une "surprise" pour lui.

Le chef de la diplomatie russe a qualifié de "provocation pure et simple" l'information selon laquelle des mitraillages ont eu lieu à proximité immédiate du cortège dans lequel se trouvaient les présidents polonais et géorgien. Selon M. Lavrov, ce n'est le premier incident de ce genre: Tbilissi organise régulièrement de telles provocations pour en accuser après la Russie ou l'Ossétie du Sud.

"Je suis inquiet face aux propos qui retentissent en Pologne et qui montrent que dans notre pays il existe ce qu'on pourrait appeler un groupe de pression prorusse", a indiqué M. Kaczynski.

L'incident en Géorgie lié aux tirs prétendument dirigés contre la voiture dans laquelle se trouvait M. Kaczynski "aura un impact négatif sur les rapports russo-polonais", a déclaré mardi le président de la Diète polonaise, Bronislaw Komorowski.

"Telle visite, tel attentat", a-t-il ironisé, "mais il faut que le tireur soit aveugle pour rater une cible à 30 mètres!"

M. Komorowski a qualifié cet incident de "peu sérieux", car cette histoire présente sous un jour défavorable aussi bien le président que le ministère polonais des Affaires étrangères.

De l'avis de M. Komorowski, il convient d'éclaircir pourquoi, à la frontière sud-ossète, le car de la presse avançait en tête du cortège présidentiel et non pas à la fin, comme cela est de mise. Cette question a été posée par des journalistes polonais lors d'une conférence de presse dimanche soir à Tbilissi. Jusqu'à présent, personne n'y a répondu ni en Pologne, ni en Géorgie.

"En cas de menace, le président est immédiatement placé dans sa voiture et celle-ci part, ou bien il est protégé par un officier de la garde. Or nous voyons que les deux présidents se tiennent calmement debout, parlant, et l'un d'eux (Saakachvili) semble rire. Il y a énormément de questions à poser", a noté M. Komorowski.

Le président polonais a participé aux festivités consacrées au 5e anniversaire de la "révolution des roses" en Géorgie.

"Nous n'avons pas d'information confirmant des tirs (par des militaires russes contre la colonne présidentielle). Il faut établir tous les faits qui ont trait à cet événement", a indiqué de son côté Piotr Paszkowski, porte-parole de la diplomatie polonaise.

Le président Kaczynski a déclaré aux journalistes polonais qui l'accompagnaient dans son voyage en Géorgie qu'aucune évacuation n'avait eu lieu. D'après lui, après avoir entendu plusieurs rafales d'armes automatiques, il a regardé autour de lui pour "voir ce qui se passait", puis a rejoint le président Saakachvili. Les deux hommes ont "lentement fait quelques pas ensemble et ont changé de voitures". "Je ne pense pas qu'il y ait eu une menace", a ajouté M. Kaczynski.

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