LE PROCES DES DEFENSEURS DU SOLDAT DE BRONZE EST PUREMENT POLITIQUE

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Le verdict d’acquittement a été rendu aux défenseurs du « Soldat de bronze » en Estonie. Les leaders et les activistes du mouvement public, ayant pris position en avril 2OO7 en défense du monument du soldat libérateur de Tallinn, ont bénéficié d’un non lieu.
Le tribunal a ordonné d’annuler leur assignation à résidence et de les dédommager des dépenses matérielles subies pendant leur arrestation. Le parquet n’a pas été à même de démontrer leur implication dans l’organisation des désordres sur la voie publique, en avril 2OO7.
Nous vous rappelons que les autorités estoniennes ont démonté le monument et transporté les restes des soldats soviétiques, inhumés sur la colline Tynismiagui, au cimetière militaire de Tallinn. Pour les Russophones, c’était un outrage à la mémoire des victimes de la lutte contre le nazisme . Près de 12OO personnes ont été interpellées et un citoyen de Russie Dmitri Ganine a été tué, ce qui a provoqué une grande résonance dans le monde. L’UE, dont cette république balte est membre, a exprimé une protestation.
Tallinn a tenté de rejeter la responsabilité sur les activistes du mouvement publique « La ronde de nuit », qui depuis mai 2OO6 a pris la défense du monument au Soldat libérateur pour le mettre à l’abri des vandales, incités par les autorités et les médias. D’où les accusations « d’appels à l’insoumission, à la participation aux actes de protestation, à l’attisement de l’animosité interethnique, à l’incitation aux désordres sur la voie publique » qui ont été incriminées à tort aux leaders de la « Ronde de nuit ».
Le procès, qui s’est ouvert en janvier 2OO8, était un procès politique. Il visait à justifier les sympathies profascistes de la direction estonienne, estime Viatcheslav Nikonov, président du Fonds « Politika ».

Ils considèrent les forces qui ont combattu aux côtés des fascistes pendant la Seconde guerre mondiale comme celles de libération nationale, ce qui explique l’interdit imposé aux symboles soviétiques, le démantèlement du Soldat de bronze et la non opposition à la marche des vétérans des troupes SS. C’est la politique des autorités estonienne, visant la réhabiliter le fascisme.
Mais les espoirs des dirigeants d’Estonie ne se sont pas justifiés. Voici ce qu’en dit Maxime Réva, un participant au procès.
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Quand on a commencé à lire le verdict, il est devenu clair que nous serons acquittés. Ensuite, on a dit pourquoi, ce qui a montré le travail incompétent du parquet et des services spéciaux de la république estonienne. Cette affaire a été absolument politique.
Le fait que le tribunal d’Estonie ne s’est pas laissé mener à la bride par les autorités est significatif. Peut-être la société estonienne commence-t-elle à avoir une juste vision des choses.
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