Les livraisons du gaz russe en Ukraine ont du être suspendues mercredi à 18 h.30.
Cette démarche a été prise face au silence de l’Ukraine en réponse à la déclaration du premier ministre Vladimir Poutine qui a prévenu dans un entretien téléphonique avec son homologue de la république Tchèque Mirek Topolanek qui assure actuellement la présidence de l’UE que les livraisons allaient être suspendues si l’Ukraine n’ouvrait pas dans l’immédiat le transit de gaz en direction d’Europe.
Mercredi L’Ukraine a fermé le quatrième et le dernier gazoduc par lequel le gaz russe était acheminé en Europe. Alexei Miller, le président de Gazprom, a proposé lors de sa rencontre d’aujourd’hui avec Poutine de suspendre les livraisons de gaz à la frontière avec l’Ukraine. Voici la réaction de Vladimir Poutine.
Poutine est d’accord avec cette proposition et ajoute que tout doit être fait avec la plus grande publicité et en présence d’observateurs internationaux.
L’Ukraine s’était jusqu’ici opposée à la présence d’observateurs internationaux sur son territoire. Or, c’est très important pour résorber le conflit. Cette question était le sujet principal de la rencontre de Poutine avec Gerhard Shroeder, le PDG de la société gazière « North Stream ». Vladimir Poutine a dit qu’il soutenait la proposition de la Chancelière allemande Angela Merkel sur l’utilisation des observateurs internationaux à l’entre et à la sortie du gazoduc, en Russie et en Ukraine. Shroeder a fait remarquer que cet accord montre on ne peut mieux que la Russie est intéressée à un approvisionnement sûr de l’Europe en ressources énergétiques. On ne peut pas dire de même de la position ukrainienne qui a été commenté en termes suivants au cours d’une conférence de presse à Prague par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso : « Si l’Ukraine veut établir les liens plus étroits avec l’UE, elle ne doit pas créer d’obstacles à son approvisionnement en gaz ».
Gazprom peine entre-temps à contrebalancer les pertes enregistrées par les pays de l’UE en livrant un supplément de gaz via la Biélorussie et le gazoduc « Blue Stream » qui en Turquie par le fond de la mer Noire. Le groupe russe fera en outre appel à ses réserves dans les stocks souterrains en Europe. Le conflit actuel avec l’Ukraine n’a pas entamé la réputation de la Russie, pense le directeur général du groupe pétro gazier autrichien OMV Wolfgang Ruttenstorfer. Depuis quarante ans, elle a été et reste le principal fournisseur à long terme du gaz naturel en Europe dont la fiabilité n’a jamais été remise en question.
