LA RUSSIE N’A PAS L’INTENTION DE COMMETTRE UNE ACTION SUICIDAIRE – ARRETER LA LIVRAISON DU GAZ EN EUROPE

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La Russie n’est pas intéressée à arrêter la livraison du gaz en Europe. Elle a des rapports à long terme avec l’UE. A quoi bon, alors, commettre une action suicidaire, arrêter la livraison du gaz en Europe?
La Russie n’est pas intéressée à arrêter la livraison du gaz en Europe. Elle a des rapports à long terme avec l’UE. A quoi bon, alors, commettre une action suicidaire, arrêter la livraison du gaz en Europe ? Le premier ministre russe Vladimir Poutine a posé cette question dans une interview télévisée à la chaine allemande ARD. Le thème gazier y était dominant.
Selon Vladimir Poutine, l’Ukraine a fait une sorte de blocus gazier à l’Europe. L’objectif de cette action est d’obtenir des prix plus bas que ceux du marché. En plus, le gaz est un instrument de formation des prix du marché pour d’autres produits, a noté le premier ministre.
Si des prix bas du gaz sont fixés pour l’Ukraine, celle-ci recevra de gros avantages sur les pays européens.
Vladimir Poutine voit la sortie de l’impasse de cette façon : l’Ukraine doit accomplir ses engagements et ne pas empêcher le transit gazier vers l’Europe. Il a répété à plusieurs reprises cette position de Russie ces derniers temps :

Aucun pays transitaire n’a le droit d’abuser de sa position, d’en profiter pour prendre en otages les consommateurs européens. L’Ukraine avait signé la Charte Energétique. Ne serait-ce que pour cette raison, elle est obligée de reprendre le transit.
Le chef du gouvernement russe estime que l’Europe pourrait faire comprendre à l’Ukraine que son comportement n’est pas civilisé.
En même temps, Poutine s’est prononcé dans l’interview en faveur de la création des itinéraires alternatifs du transport gazier vers l’Europe. Il était question, notamment, du gazoduc North Stream qui passera par le fond de la mer Baltique. Il était noté que ce projet ne lésait pas les intérêts d’autrui. Non seulement la Russie et l’Allemagne y prennent part, mais aussi d’autres pays européens. Donc, ce projet peut être considéré comme un projet international multilatéral.
Un journaliste allemand a posé la question : si le projet n’aboutit pas, que se passera-t-il ? La réponse de Vladimir Poutine était exaustive : l’Europe recevra le gaz de toute façon, mais il reviendra plus cher aux Européens. Les pays transitaires continueront à créer des problèmes pour obtenir des prix du gaz plus bas pour eux et augmenter les tarifs du transport gazier via leur territoire. A son tour, la Russie sera obligée d’exporter ses ressources vers d’autres régions, aux Etats-Unis, en Asie, à l’Est.


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