S'agissant d'un éventuel déploiement de missiles Iskander dans la région occidentale russe de Kaliningrad, M. Tusk a annoncé avoir obtenu de M.Poutine "une information exhaustive relative à la position de la Russie sur cette question". Le premier ministre polonais a indiqué qu' "il se sentait un peu plus optimiste".
Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.
Le gouvernement russe estime qu'en cas de nécessité, un système de missiles Iskander serait installé dans la région de Kaliningrad, sur la mer Baltique, pour neutraliser le bouclier antimissile américain. L'Iskander (code OTAN: SS-26 Stone) est un missile de théâtre hautement précis capable de neutraliser des cibles à une distance maximale de 300 km.
Le premier ministre russe a accepté l'invitation de son homologue polonais à se rendre à Varsovie. Cette visite, selon M. Tusk, se déroulera "selon toute vraisemblance à l'approche du printemps".
La dernière fois M. Poutine, à l'époque président russe, est allé en Pologne en 2005 pour participer à la commémoration du 60e anniversaire de la libération par l'Armée rouge du camp de mort nazi à Auschwitz.