Le 12e sommet de l'UA qui s'est ouvert dimanche 1er février pour se poursuivre jusqu'au 3 févier. Ses participants se sont alarmés, mardi au dernier jour de ses travaux, des répercussions - humaines, sociales, économiques - de la crise économique mondiale sur le continent le plus pauvre de la planète.
"Il est maintenant clair que l'économie mondiale subit une crise profonde. Chaque semaine, le pronostic de l'économie mondiale empire", a déclaré mardi à l'ouverture de la séance le premier ministre éthiopien, Meles Zenawi.
Le président de la Commission de l'UA Jean Ping a insisté, pour sa part, sur la gravité pour les Africains d'une crise "orientant davantage l'agenda de la communauté internationale vers le sauvetage et le renflouement des institutions bancaires et financières, que sur le financement du développement".
"Au même moment, les économies et les populations africaines s'apprêtent à subir de plein fouet les conséquences de cette crise dont elles ne sont nullement responsables", a indiqué M.Ping.
"La crise financière, qui s'est convertie en crise économique, devient maintenant une crise de l'emploi et dans les mois à venir, elle se muera, pour certains, en crise humanitaire", a sombrement prédit le président de la Banque mondiale (BM), Robert Zoellick.
"Nous consacrons beaucoup trop de temps à régler les conflits ou les partages de pouvoir entre nos politiciens. Il faut que nous redéfinissions nos priorités pour nous consacrer au développement de nos économies", a résumé le président tanzanien Jakaya Kikwete.
Lundi, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été élu à la présidence en exercice de l'UA.