"Nous dénonçons l'accord sur le déploiement de la base, mais nous ne sommes pas contre la participation du Kirghizstan à l'opération antiterroriste en Afghanistan et à la reconstruction de l'économie de ce pays", a indiqué le premier ministre lors d'une conférence de presse à Bichkek.
Dans le même temps, le Kirghizstan "n'accepte pas les méthodes utilisées par les États-Unis en Afghanistan", selon lui. "Nous considérons qu'il est temps de passer à la reconstruction économique. On ne peut pas régler la situation dans ce pays par la force. L'histoire montre que les méthodes musclées sont inefficaces en Afghanistan", a noté M.Tchoudinov.
Commentant le sort de la base aérienne américaine de Manas (près de Bichkek), il a indiqué que le Kirghizstan et les États-Unis poursuivaient les négociations à ce sujet.
Créée en décembre 2001 sous mandat de l'ONU dans le cadre de l'opération "Liberté immuable" lancée par la coalition antiterroriste en Afghanistan, la base abrite actuellement 1.200 soldats, ainsi que des avions de transport militaire américains. Le 3 février dernier, le président kirghiz Kourmanbek Bakiev a annoncé la prochaine fermeture de la base et le gouvernement du pays a soumis mercredi un arrêté approprié au parlement du pays. "C'était une décision réfléchie", a souligné le premier ministre.