"L'Occident a besoin des Etats-Unis, mais il a aussi besoin de la Russie, en tant que fournisseur de ressources naturelles", a indiqué M.Berlusconi.
Et d'ajouter qu'il y avait parmi les intérêts communs de l'Italie et de la France des "relations cordiales" entre Moscou, Bruxelles et Washington.
M.Berlusconi a remercié M.Sarkozy de son rôle dans le règlement du conflit d'août dernier dans le Caucase.
En cas d'escalade du conflit, "il y aurait eu un risque de rupture dramatique des relations entre l'Union européenne (UE), l'Alliance de l'Atlantique Nord et la Russie et de retour à la "guerre froide", a fait remarquer le premier ministre italien.
Le 8 août dernier, l'armée géorgienne a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, ravageant Tskhinvali, la capitale, et tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à contraindre la Géorgie à la paix avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Tbilissi affirme avoir été "victime d'une provocation russe".
Les pays d'Occident, notamment les pays membres de l'OTAN ont soumis la Russie à une critique virulente pour ses actions en Ossétie du Sud et l'ont accusée d'usage disproportionné de la force. Néanmoins, quelques mois plus tard, certains hommes politiques de l'Europe ont pratiquement reconnu que la Géorgie était tout aussi responsable de l'aggravation de la situation dans la région. Ainsi, le secrétaire général du Conseils de l'Europe Terry Davis a déclaré que la Russie et la Géorgie répondaient dans la même mesure de la guerre dans le Caucase du Sud et de ses conséquences humanitaires.
