Selon elle, l'administration américaine compte faire tout son possible pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.
"Concernant l'ABM en Europe, nous avons toujours affirmé qu'il visait à intercepter des missiles susceptibles d'être tirés depuis l'Iran. Telle était notre position par le passé, et elle reste inchangée", a déclaré Mme Clinton, actuellement en visite en Israël.
La chef de la diplomatie américaine n'a pas commenté les affirmations du New York Times selon lesquelles Washington serait prêt à renoncer au projet ABM en échange d'une aide russe pour résoudre le problème nucléaire iranien.
"Nous l'avons expliqué par le passé à la partie russe, et nous continuons à considérer que nous devons impérativement adopter toutes les mesures nécessaires pour nous protéger à l'avenir, ainsi que nos amis et alliés, contre une éventuelle agression de l'Iran", a-t-elle poursuivi lors d'une conférence de presse.
Mme Clinton a qualifié sa rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans les couloirs de la conférence de Charm el-Cheikh de "coup d'envoi de la coopération entre la nouvelle administration et la Russie".
"Notre ordre du jour est très large", a-t-elle assuré.
Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev n'a pas exclu le déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, aux frontières de la Pologne.