La Corée du Nord a annoncé dimanche dernier la mise en état d'alerte de ses forces armées et la suspension de tout contact militaire avec la Corée du Sud en prévision des manoeuvres américano-sud-coréennes, perçues par Pyongyang comme un prélude à la guerre. Les Etats-Unis ont mobilisé 26.000 soldats et un porte-avions pour des exercices baptisés Key Resolve / Foal Eagle qui se déroulent à partir du 9 mars dans l'ensemble du territoire sud-coréen. Le nombre de soldats sud-coréen est tenu en secret.
Fin février, Pyongyang a annoncé qu'il mettrait en orbite le satellite de télécommunications Kwangmyongsong-2 au moyen de la fusée Unha-2. Les médias occidentaux affirment que Pyongyang lancera un missile balistique, se référant aux données des satellites espions américains selon lesquelles des objets cylindriques ressemblant aux éléments d'un missile intercontinental nord-coréen étaient transportés vers un site de lancement de Corée du Nord.
Le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud ont exprimé leur préoccupation face à l'intention déclarée de la Corée du Nord, qui dispose d'armes nucléaires, de lancer un missile.
En 2006, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté deux résolutions obligeant Pyongyang à renoncer au développement de missiles balistiques.
Selon le porte-parole de la diplomatie russe, Moscou est préoccupé par l'escalade de la tension dans la péninsule Coréenne et dans ses alentours.
La Russie appelle les Etats-Unis et les deux Corées à l'abandon de la rhétorique belliqueuse et au règlement des litiges par des moyens exclusivement politiques et diplomatiques.