"Je doute que la Turquie se décide à bloquer sa candidature", a-t-il dit.
Quoi qu'il en soit, a-t-il reconnu, Ankara adopte une "attitude particulière" quant à la candidature du premier ministre danois, car les autorités de ce pays musulman, "doyen de l'OTAN, ne peuvent évidemment être indifférentes à la position du candidat sur les questions des relations interconfessionnelles ni à son attitude envers l'islam".
On n'oublie pas à Ankara que pendant le scandale autour des caricatures de Mahomet, publiées en 2005 par le journal danois Jyllands-Posten, M.Rasmussen est intervenu en faveur de la liberté d'expression. Aussi n'est-il pas à exclure que la Turquie frappe de veto sa candidature.
Néanmoins, nul n'ignore que le premier ministre danois bénéficie du soutien des Etats-Unis, ainsi que de trois autres "piliers" de l'Alliance - la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
D'autre part, Varsovie et Ankara soutiennent la candidature du ministre canadien de la Défense Peter MacKay.
Le sommet de l'OTAN (3-4 avril) permettra de déterminer le nom du successeur de Jaap de Hoop Scheffer. Le nouveau secrétaire général devrait prendre ses fonctions en août.