"Nous avons de nombreux points de vue convergents qui se complètent partiellement. Si nos partenaires américains renoncent à installer de nouveaux systèmes de combat en Europe, notamment leur bouclier antimissile en Europe, s'ils réexaminent leur approche concernant l'élargissement des blocs militaires ou, si à plus forte raison ils refusent totalement à de nouvelles adhésions, ce serait un grand pas en avant", a indiqué M.Poutine.
Le chef du gouvernement russe a aussi signalé la nécessité d'abroger l'amendement Jackson-Vanik qui bride le commerce extérieur russe.
"Certaines décisions avaient été prises en pleine "guerre froide", notamment l'amendement Jackson-Vanik", a précise le premier ministre russe avant d'ajouter que l'abolition de cet amendement constituerait également une avancée dans les relations entre les deux pays.
Washington envisage de déployer en Europe des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie.
Début mars, la presse américaine a rapporté que M.Obama avait envoyé une lettre secrète au président russe Dmitri Medvedev dans laquelle il se disait prêt à renoncer au déploiement de l'ABM en Europe en échange de l'aide de la Russie dans le règlement du problème nucléaire iranien.