OssétieSud: la visite de Medvedev qualifiée de provocation à Tbilissi

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La visite lundi du président russe Dmitri Medvedev en Ossétie du Sud est une provocation, a déclaré le même jour à RIA Novosti le vice-premier ministre géorgien, ministre d'Etat chargé de la réintégration, Temour Iakobachvili.
TBILISSI, 13 juillet - RIA Novosti. La visite lundi du président russe Dmitri Medvedev en Ossétie du Sud est une provocation, a déclaré le même jour à RIA Novosti le vice-premier ministre géorgien, ministre d'Etat chargé de la réintégration, Temour Iakobachvili.

"Ce voyage (du président Medvedev en Ossétie du Sud) revêt une signification symbolique le jour de la signature du projet Nabucco et ne fait guère honneur à la Russie. De quel progrès économique peut-il être question dans cette région (l'Ossétie du Sud), où il ne reste de 15.000 habitants, et qui a été victime d'une purge ethnique? C'est à l'évidence une provocation ouverte", a affirmé Temour Iakobachvili.

C'est la première visite du chef de l'Etat russe dans cette république dont l'indépendance a été reconnue par Moscou en 2008. Les autorités et la population de Tskhinval ont accueilli chaleureusement Dmitri Medvedev selon les traditions locales: vin rouge, brochettes et petits pains ossètes.

Le 8 août 2008, l'armée géorgienne a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinval, la capitale, tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à imposer la paix à la Géorgie avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés".

Un accord intergouvernemental sur le projet Nabucco prévoyant la livraison de gaz capsien à l'Europe en contournant la Russie a été signé lundi à Ankara par les représentants de cinq pays sur les six engagés dans le projet.

Le document a été signé par la Turquie, l'Autriche, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie. L'Allemagne, qui participe à la réalisation du projet, mais n'est pas un pays de transit, n'a pas apposé sa signature. Une vingtaine de pays, ainsi que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, ont participé la cérémonie de signature.

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