"Si l'ONU veut rompre les relations entre Palestiniens et Israéliens et mettre fin au processus de paix pour s'occuper de l'évacuation les dirigeants de l'Autorité palestinienne en Tunisie, d'où ils sont venus en 1994 sur l'invitation de la partie israélienne, la date butoir est le meilleur moyen d'enterrer à jamais l'idée d'un État palestinien", a indiqué M.Satanovski commentant la déclaration faite samedi dernier à Londres par le chef de la diplomatie européenne Javier Solana qui a appelé l'ONU à fixer la date limite à laquelle l'Union européenne (UE) reconnaîtrait l'État palestinien, même en l'absence d'accord entre les parties.
De l'avis de M.Satanovski, l'ONU, qui s'occupe du conflit arabo-israélien depuis plus de 60 ans, est responsable de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations. "C'est une grosse entreprise et, dans ce cas, c'est le processus et non le résultat qui importe", a indiqué l'expert. La manière de l'ONU de traiter le dossier palestinien ne fait qu'augmenter le nombre des réfugiés qui a atteint 5 millions de personnes en 2007. Des dizaines de milliers de fonctionnaires onusiens (quelque 29.000 en 2007) chargés du dossier "touchent leur salaire tant que l'État indépendant n'est pas créé en Palestine", a-t-il précisé.
A la question de savoir si les parties en conflit étaient capables de s'entendre sans la médiation internationale, l'expert russe a estimé qu'il fallait les laisser en paix pour leur permettre rétablir un équilibre dans leurs relations. "Tant que la Norvège, les Européens en général, l'ONU et les Etats-Unis" s'occupent de ce problème, il restera sans solution, a conclu M.Satanovski.
