AFGHANISTAN : L’INSTABILITÉ AVANT LES ÉLECTIONS

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Quelques jours seulement restent avant les élections présidentielles en Afghanistan. Après l 'explosion qui

Quelques jours seulement restent avant les élections présidentielles en Afghanistan. Après l'explosion qui s'est produite samedi devant le quartier général des Forces Internationales d'Assistance à la Sécurité, l'ISAF, on se demande si la société afghane elle-même est prête aux élections. Ne lui sont-elles pas imposées comme c’était le cas dans le passé? Petr Gontcharov, envoyé spécial de la Voix de la Russie, a communiqué de Kaboul, capitale afghane.

"Les élections actuelles signifient pour la société afghane, à en juger par son contenu et par l’incandescence de la vie des Afghans qui pour un étranger restent souvent à l’ombre, beaucoup plus que les élections d’un président. Il s’agit en fait aujourd’hui pour les Afghans de choisir le pays où ils souhaitent vivre. Étant donné tous ces actes terroristes, les explosions perpétrées par les kamikazes et en général toutes sortes de diversions, il s’agit aujourd’hui non seulement des tentatives de faire avorter les présidentielles, comme le déclare la direction du mouvement taliban".

On dirait quelle est pour les Talibés la différence qui sera le président de l’Afghanistan si plusieurs dizaines de candidats appuient tous le même programme social? Ils ont adopté une position commune dans le problème qui tient le plus à cœur aux Talibés : la présence militaire des États-Unis et de l’Otan. On dirait à quoi bon faire de si grands sacrifices pour compromettre coûte que coûte les élections? La réponse est pourtant simple. Si les prochaines élections tiennent, les simples Afghans voteront en faveur du programme qui est en train de se réaliser depuis 5 à 6 ans et des transformations que le pays connaît aujourd’hui. C’est ce que craignent les opposants extrémistes. Contre qui les Talibés agiront-ils après ces élections? Contre leurs propres citoyens s’ils votent dans leur majorité absolue pour un Afghanistan démocratique et moderne?

Certes, une opposition inexpiable voudrait tant empêcher les simples Afghans de voter librement pour le pays dans lequel ils souhaitent vivre. Il ne fait pas de doute que le programme réalisé par l’actuel président Hamid Karzaï obtienne la motion de confiance. Indépendamment de celui que les Afghans éliront président : Karzaï ou le Dr Abdullah, ancien ministre des Affaires étrangères, ou l’économiste diplômé Ashraf Ghani, l’Afghanistan  aura à faire le choix le plus difficile de son histoire. Les difficultés sont liées au seul facteur : par le fait même de se présenter au bureau de vote les Afghans lancent un défi à leur passé.

 

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