LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE TATARSTAN OUVRE LA VOIE AUX JEUNES

S'abonner
Le président du Tatarstan Mintimer Chaïmiïev a décidé de « céder le passage » aux jeunes. Son mandat expire le 25 mars prochain.
Le président du Tatarstan Mintimer Chaïmiïev a décidé de « céder le passage » aux jeunes. Son mandat expire le 25 mars prochain. Conformément au nouvel ordre de la nomination des chefs de régions le président russe a déjà reçu la liste des candidats à ce poste. Parmi eux – Mintimer Chaïmiïev, mais hier Chaïmiïev a demandé à Dmitri Medvedev de ne pas considérer sa candidature.
Cette décision n’est pas devenue « une surprise ». Encore en juin de l’année dernière Chaïmiïev a déclaré qu’il ne voulait pas porter sa candidature au poste présidentiel pour la cinquième fois. Plus tard – déjà en décembre 2009 le président Dmitri Medvedev a souligné qu’un chef de région ne devrait pas occuper son poste pendant plus de trois mandats. Ainsi, le président du Tatarstan a tenu sa parole et a déclaré qu’il allait quitter son poste. Il a ajouté qu’il allait recommander au Conseil d’Etat du Tatarstan de confier le mandat au chef actuel du gouvernement tatar. On assiste à une succession du pouvoir, estime Stanislav Belkovski, directeur de l’Institut de la stratégie nationale :
Il est clair que la démission de Chaïmiïev n’était pas une simple décision. La proclamation du premier-ministre tatar Roustam Minnikhanov, homme de l’équipe de Chaïmiïev, comme son successeur, c’est certainement le résultat d’un compromis. Mais la retraite du vétéran de la vie politique de notre pays est inévitable. Mintimer Chaïmiïev représente quand même une autre époque. Sur nombre de points il n’est pas d’accord avec la nouvelle politique régionale, en particulier avec les idées de l’unification de la loi régionale et l’abandon du système des postes de présidents régionaux. Dmitri Medvedev, en tant que politicien et homme de loi, tient à faire comprendre que la souveraineté de la Russie est indivisible et valide pour toute la fédération, donc il ne peut exister qu’un seul président.
Aujourd’hui en Russie il y a une pléiade de chefs de régions qui sont arrivés au pouvoir dans les années 90. Nombre d’entre eux, comme Chaïmiïev, sont des leaders indiscutables au niveau tant régional que fédéral. Ce sont les présidents de la Kalmoukie et de la Tchouvachie, le maire de Moscou, les gouverneurs du Khantys-Mansis et des régions de Rostov, de Tomsk et d’Omsk. Il se peut que le départ de Chaïmiïev est un signal à ces politiciens, ou au moins un sujet de réflexion, estime Boris Makarenko, vice-directeur du Centre des technologies politiques.
Dorénavant, la rotation planifiée du corps des gouverneurs sera effectuée avec la prise en compte de l’ « effet Mintimer Chaïmiïev ». C’est un exemple de la politique avisée que de transférer le pouvoir à une génération plus jeune, aux politiciens qui ont de nouvelles opinions et idées sur la réformation de la Russie.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала