Serguei Lavrov a exhorté l’Europe à renoncer aux instincts du passé

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La sécurité dans l’Euroatlantique doit être indivisible. Cela est nécessaire pour poser un fondement solide pour que les Etats-Unis, l’Europe et la Russie puissent réunir leurs efforts sur l’échiquier international, a déclaré le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov à la conférence sur la sécurité à Munich.
L’allocution du ministre russe des AE a constitué un événement important du deuxième jour de la réunion à Munich. Serguei Lavrov a abordé le sujet de la conclusion d’un accord contraignant sur la sécurité européenne. Le principe essentiel est le suivant : aucun pays ne doit garantir sa sécurité au détriment de celle des autres. Cependant, les partenaires occidentaux de la Russie ne partagent pas cette opinion. Ainsi, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré que l’Europe n’avait pas besoin de structure de garantie de la sécurité. Cette position correspond mieux que l’OSCE aux intérêts de l’alliance militaro-politique de l’OTAN.
Serguei Lavrov a exhorté à supprimer les stéréotypes de la guerre froide en Europe et les craintes concernant les sphères d’influence pour assurer une confiance mutuelle foncièrement nouvelle dont l’Europe a besoin aujourd’hui.
Les réalités militaro-politiques euro-atlantiques sont en retard sur l’interdépendance économique, technologique, commerciale, d’investissements, etc. C’est une situation anormale.
Selon Serguei Lavrov, les lignes délimitant l’Europe en zones au niveaux différents de sécurité démontrent que le choix a été fait en faveur de la politique d’élargissement de l’OTAN plutôt que pour renforcer le rôle de l’OSCE. Selon le ministre russe, deux épisodes de l’histoire contemporaine confirment que le principe de sécurité indivisible au sein de l’OSCE n’est pas respecté. Cela concerne, en particulier, le bombardement de la Yougoslavie en 1999 et la tragédie au Caucase en août 2008.
« Vu l’absence de règles au sein de l’OSCE, les observateurs n’ont pas averti le Conseil permanent de l’OSCE concernant les préparatifs de l’administration géorgienne à une opération armée et il n’a pas appliqué les mesures qui s’imposaient. Certains pays membres du Conseil Russie-OTAN ont bloqué la demande russe de convoquer une séance urgente pendant les opérations armées.
C’est à l’Europe de formuler sa position. La représentante suprême de l’UE pour la politique extérieure et la sécurité Catherine Ashton a déclaré qu’elle se rendrait prochainement à Moscou pour poursuivre le dialogue sur la sécurité.
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