Business club № 359

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Chers auditeurs, nous vous invitons à suivre une nouvelle réunion N 359 du Business Club, préparée par notre correspondante Olga Vyaziguina. Nous commençons cette édition par la chronique de certains événements de la vie économique de la Russie.


Chers auditeurs, nous vous invitons à suivre une nouvelle réunion N 359 du Business Club, préparée par notre correspondante Olga Vyaziguina. Nous commençons cette édition par la chronique de certains événements de la vie économique de la Russie. Ensuite nous parlerons de la fiabilité de la Russie en tant de fournisseur du gaz en Europe. Enfin, vous apprendriez que les investisseurs occidentaux sont enclins à investir dans les actifs russes.

Aujourd'hui au sommaire:

  1. Chronique

  2. La fiabilité avant tout

  3. La Russie émet pour 40 milliards de roubles d'obligations

 

Chronique du Business club N 359

Le président russe Dmitri Medvedev estime que le groupe français Total est un partenaire stratégique crucial de la Russie, a annoncé le correspondant de RIA Novosti.

«Nous estimons que votre groupe ainsi que la France sont des partenaires stratégiques de première importance pour nous», a déclaré le président russe en recevant à Moscou le PDG de Total, Christophe de Margerie.

«Je sais que vous avez une raison importante de nous rendre visite. Vos contacts avec Gazprom sont fondés sur une base d'accords importants. Il s'agit de gros projets», a ajouté le chef de l'État russe.

Le président du géant gazier russe Gazprom Alexeï Miller a également assisté à l'entretien.

Le groupe français participe notamment au projet Schtokman aux côtés de Gazprom. Les réserves de Shtokman qui est l'un des plus grands gisements du monde situé sur le plateau continental russe de la mer de Barents (Nord) se montent à 3.800 milliards de mètres cubes, plus 38 millions de tonnes de condensat.

La France et la Russie coopéreront étroitement dans la mise en œuvre du projet «Skolkovo». Les consortiums EADS et Alsthom ont signé à Paris les mémorandums sur la coopération avec le fonds de la future cité innovante dans la banlieue de Moscou.

La cérémonie s’est déroulée en présence du vice-président du gouvernement russe Alexandre Joukov et de l’ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov.

«C’est un jour historique dans les rapports entre la France et la Russie», a dit Joukov ayant ajouté que le projet «Skolkovo» suscitait un vif intérêt des politiciens, des scientifiques et des milieux d’affaires français. La présentation du Centre a eu lieu à Paris avec la participation active du MEDEF (Mouvement des entreprises de France).

«Nous étions surpris et contents, a dit Alexandre Joukov. Les grands consortiums européens EADS et Alsthom ont adhéré au projet». Selon Joukov, «Skolkovo»  ouvre les portes aux PME également. « Les conditions éminemment favorables : le régime fiscal de faveur et l’absence de restrictions bureaucratiques seront réunies pour les investisseurs à «Skolkovo», a souligné Alexandre Joukov.

Le gagnant du concours international concernant la conception architecturale de la cité innovante a été désigné officiellement à la cérémonie à la résidence de l’ambassadeur de Russie. Le projet de la compagnie française APEP a été reconnu le meilleur. Il suppose l’aménagement graduel des cinq petits villages conformément aux cinq axes des activités du Centre «Skolkovo». «Cela nous permettra de réaliser le projet par étapes», a expliqué Alexandre Joukov.

Le constructeur automobile russe Sollers et la maison de commerce japonaise Mitsui and Co ont créé une coentreprise destinée à produire des véhicules Toyota à Vladivostok, a annoncé le service de presse de la société Sollers Extrême-Orient.

«La coentreprise Sollers-Bussan fabriquera les véhicules avec l'aide technique de Toyota», indique la société russe dans un communiqué.

La nouvelle coentreprise est détenue à parité par les deux partenaires. Le projet prévoit la création de nouvelles lignes d'assemblage destinées à la fabrication de Land Cruiser Prado, véhicule utilitaire de sport extrêmement populaire en Russie, dès le printemps 2012.

Le groupe Toyota devient ainsi le premier constructeur automobile japonais à fabriquer des voitures dans l'Extrême-Orient russe.

Le 18 février dernier, Sollers a annoncé la création d'une coentreprise avec l'américain Ford pour produire des véhicules de la marque dans trois régions russes.

Le contrat d’achat de deux porte-hélicoptères «Mistral» en France et la licence de production de deux autres en Russie sont évalués à au moins 1,5 milliards d’euros, a indiqué le premier vice-ministre russe de la défense Vladimir Popovkine dans une interview à l’hebdomadaire «Le Courrier militaro-industriel».

Selon Popovkine, la Russie achètera en France deux porte-hélicoptères universels «Mistral» dotés d’équipement de navigation et technologique, notamment de système d’information et de commande de combat BIOS. «Le contrat suppose les livraisons des «Mistral» avec les systèmes BIOS «Zenit-9» mais sans licence de production», a dit Vladimir Popovkine.

Selon lui, deux «Mistral» qu’il est prévu de construire en Russie dotés eux aussi de système BIOS «Zenit-9» seront employés dans le Nord et dans les glaces. Il faudra renforcer le bord du porte-hélicoptère. «Or, cela n’entraînera pas de changements dans la construction et l’équipement technique. Les frais de construction d’une série de quatre navires seront substantiellement réduits, notamment lors de leur production sur licence en Russie», a dit Popovkine.

Il est possible que la Russie achète en France mille véhicules blindés légers pour les troupes du ministère de l’intérieur, a dit à une conférence de presse à Abu-Dhabi le directeur commercial du groupe français «Panhard» Michel Galand.

Selon lui, il est possible que le contrat soit évolué à 200-500 millions d’euros.

«Le partenaire russe n’est pas encore choisi», a dit M. Galand.

Deux véhicules seront prochainement essayés en Russie. «Le premier lot de véhicules sera livré dans six mois. La transaction a ceci de particulier que nous remettrons les technologies appropriées à la Russie», a indiqué M. Galand.

Il est prévu de construire une partie de véhicules en France et une autre – en Russie.

La fiabilité avant tout

Les événements en Afrique du Nord ont remis au premier plan des problèmes de la sécurité énergétique. L’Europe cherche à anticiper les conséquences des émeutes en Libye. Des experts invitent par ailleurs à renforcer les relations avec les États ayant la réputation de partenaire fiable. La Russie n’est pas la dernière dans cette liste.

Les violences en Libye ont provoqué l’interruption des activités des entreprises pétrolières étrangères telles que la compagnie allemande «Wintershall», britannique «BP», italienne «Eni», française «Total», norvégienne «Statoil», anglo-néerlandaise «Shell». L’Europe redoute des interruptions dans la livraison des hydrocarbures. La fiabilité des partenaires devient dès lors une question primordiale. Or la Russie jouit depuis longtemps d’une réputation du partenaire fiable. Au micro le directeur du Centre Russie-Eurasie du Conseil allemand de la politique extérieure Alexader Rahr:

«Il est évident que l’Europe passera progressivement du pétrole au gaz. Celui-ci aura alors une grande importance pour le marché européen. La Russie fait partie de ces États peu nombreux qui peuvent garantir la fourniture du gaz en Europe sans interruptions. Je crois que garantir les livraisons du gaz en volumes suffisantes ne posera pas de problème pour la Russie à l’avenir».

Entre-temps l’Italie a déjà mis à l’étude le plan de réduction de sa dépendance des hydrocarbures en provenance de Libye et d’Algérie. Quant à celui qui sera appelé à remplacer ces deux pays arabes en proie à l’instabilité, il n’y a qu’un seul choix, dit le journaliste et homme politique italien Julietto Kieza :

«L’Italie est dépendante du gaz libyen dont le part s’élève à 10%. Encore 10% proviennent de l’Algérie. Si la situation ne se normalise pas rapidement, il faudra constater le déficit des ressources. Un autre pays qui fournit l’Italie en gaz, c’est la Russie. Il faudra donc bientôt penser à accroître les volumes du gaz russe».

La Russie a déjà déclaré d’être capable de satisfaire la demande européen en gaz si celle-ci augmente suite aux mouvements de contestations dans les pays d’Afrique du Nord.

La Russie émet pour 40 milliards de roubles d'obligations

Dans les conditions de l'instabilité au Proche-Orient les investisseurs occidentaux sont enclins à investir dans les actifs russes: le ministère russe des Finances a émis pour 40 milliards de roubles d'obligations, et ce, sur fond d'une forte demande de la part des investisseurs prêts à investir le double dans les eurobonds russes.

La première émission d'obligations cette année par le ministère russe des Finances a eu beaucoup de succès. En deux jours les organisateurs de l'émission, les sociétés d'investissement VTB Capital et Renaissance Capital, ainsi que les banques JP Morgan, Deutsche Bank et HSBC, ont rassemblé des demandes d'investisseurs pour l'émission pour 70 milliards de roubles.

Le ministère a, donc, décidé d'émettre pour 40 milliards de roubles d'eurobonds à 7 ans avec un rendement de 7,85 %, précise le directeur de la trésorerie de TransCapitalBank, Damir Chaguiev, dans une interview à la «Voix de la Russie».

«La situation est favorable pour la Russie. On voit ce qui se passe au Proche-Orient. Dû aux problèmes avec les pays exportateurs du pétrole africains et arabes, la Russie gagne en se présentant comme un îlot de stabilité, l'émission des eurobonds le démontre. Je pense que l'intérêt pour les actifs russes va continuer de croître si l'instabilité persiste».

En attendant, le ministère des Finances rassemble les demandes pour une nouvelle émission d'obligations, son volume devant être précisé plus tard. La Russie a depuis longtemps démontré la fiabilité de ses emprunts tandis que la hausse des prix du pétrole incite toujours davantage d'investisseurs étrangers de placer leur argent dans les actifs russes.

Pour cette année le ministère des Finances prévoyait d'émettre 1,7 trillions de roubles pour combler le déficit du budget. Les hauts prix du pétrole aidant, la somme a été par la suite réduite jusqu'aux 500 milliards, note Damir Chaguiev.

«Au début de l'année il nous fallait combler 1,8 trillions de roubles de déficit budgétaire. Grâce à la grimpée des prix du pétrole ce chiffre va diminuer, les plans seront corrigés. Si la moyenne annuelle du prix du pétrole sera supérieure à celle fixée dans le budget, alors la Russie réduira ses emprunts».

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